Aéroports, banques, média… Une panne informatique d’ampleur paralyse de grandes entreprises du monde entier

Aéroports, banques, média… Une panne informatique d’ampleur paralyse de grandes entreprises du monde entier


Scènes de chaos à l’aéroport de Sydney, pannes affectant aussi bien les distributeurs de billets que les caisses de magasins ou de grands médias comme Sky News Australia et ABC : le blue screen of death, l’écran bleu signifiant une panne critique sur les appareils équipés de Windows, a commencé à se répandre, dans la nuit de jeudi à vendredi [heure française], sur les écrans des ordinateurs australiens. Elle n’a pourtant pas tardé à s’étendre au monde entier.

Au matin, plusieurs grands aéroports européens, dont ceux de Berlin, d’Amsterdam et de Zurich, mais aussi l’ensemble des aéroports espagnols ou, aux Etats-Unis, celui d’Atlanta, ont remonté à leur tour les mêmes pannes, touchant a priori des ordinateurs utilisant un système d’exploitation Windows. En France, si Groupe ADP s’est félicité que « les systèmes informatiques de Paris Aéroport ne sont pas impactés par la panne informatique », Air France a toutefois confirmé que « ses opérations [étaient] perturbées dans certaines escales ».

La Federal Aviation Authority, le régulateur américain du transport aérien, a annoncé la suspension temporaire de tous les vols des trois principales compagnies aériennes du pays en raison de la panne. En Inde, les compagnies aériennes IndiGo, Akasa Air et SpiceJet ont annoncé des perturbations de leurs systèmes de réservation. En Europe, la compagnie aérienne néerlandaise KLM ainsi que sa filiale Transavia se sont aussi vues contraintes de suspendre une grande partie de leurs opérations. Le site Internet de Ryanair était pendant ce temps inaccessible – l’entreprise recommande aux voyageurs « d’arriver au moins trois heures avant » le départ des vols prévus aujourd’hui.

Si les aéroports et les compagnies aériennes ont fait partie des premiers à communiquer au sujet de cette panne informatique mondiale de grande ampleur, elle touche toutefois bien d’autres secteurs. En France notamment, les groupes audiovisuels privés TF1 et Canal+ ont été touchés par ces répercussions. « Bonjour ! », la matinale de la première chaîne, a commencé avec du retard et la diffusion des reportages était bloquée, tandis que l’antenne de plusieurs des chaînes thématiques du groupe Canal+ était fortement perturbées.

En Belgique, l’opérateur ferroviaire SNCB a annoncé que des problèmes techniques pouvaient empêcher l’achat de billets de train en ligne, tandis qu’au Royaume-Uni Govia Thameslink Railway, le principal opérateur du secteur, a annulé des trains. De son côté, la Bourse de Londres a retardé la cotation de son indice principale, le FTSE 100, en raison d’un « problème technique mondial ».

L’hypothèse d’une panne privilégiée

Pour l’heure, l’étendue réelle de ces problèmes techniques tout comme leurs causes restent très floues. Microsoft, éditeur de Windows, tout comme le coordinateur national de la cybersécurité australien, NCSC, ont estimé que rien ne suggérait à ce stade qu’il s’agissait d’une attaque informatique. « Selon les informations dont nous disposons pour le moment, cette panne est reliée à un problème technique avec une plate-forme logicielle tierce utilisée par les entreprises affectées », a ajouté l’autorité australienne.

Le nom de cette plate-forme n’a pas été confirmé, mais le CERT-FR, principal centre de veille des autorités françaises en matière d’attaques et d’incidents informatiques (relié à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, Anssi), expliquait sur X à 10 h 30 avoir été informé d’un « incident majeur » touchant les appareils équipés de Windows et d’une solution de sécurité CrowdStrike.

Cet éditeur américain, qui jouit d’une excellente réputation, fournit au niveau mondial des solutions de sécurité informatique à destination des très gros réseaux informatiques. L’entreprise aurait émis une alerte à ses utilisateurs, selon plusieurs témoignages, mais il n’a pas été possible de confirmer son contenu. Sur le réseau social Twitter, un cadre de l’entreprise confirme que Crowdstrike a commencé à identifier un problème technique.

Le Monde

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