C’est un gros coup de massue que vient de prendre sur la tête ce client parisien de la plateforme Airbnb. Ce dernier se voit exiger par le tribunal la coquette somme de 189 000 euros, au titre du non-respect de la législation parisienne qui encadre depuis 2018 l’activité de loueur de bien meublé.
Situé dans le VIIe arrondissement de la capitale, le propriétaire de l’appartement mis en cause, par ailleurs associé à un service de conciergerie, ne s’était pas plié aux règles spécifiques mises en place depuis 2018 pour des locations de ce type.
Concrètement, il faut obtenir l’autorisation de la commune pour transformer une résidence secondaire en location touristique de courte durée dans les villes de plus de 200 000 habitants, mais aussi dans les départements des Hauts-de-Seine (92), de la Seine-Saint-Denis (93) et du Val-de-Marne (94). Par ailleurs, s’il s’agit d’une résidence principale, les hôtes d’Airbnb ne peuvent louer leur bien que 120 jours maximum par an.
Hausse « disproportionnée » des annonces de chambres individuelles
Dans ce cas, le propriétaire du bien assurait qu’il s’agissait d’une résidence principale, sans en apporter suffisamment de preuves, selon le tribunal.
Depuis le début de l’année 2022, la mairie de Paris a récupéré plus de 2 millions d’euros avec des actions en justice de ce type.
La location d’appartement ou de demeures entières n’est cependant pas la tendance forte constatée en ce moment par Airbnb. En milieu de semaine, Airbnb a déclaré avoir enregistré une hausse « disproportionnée » de 31 % des annonces de chambres individuelles sur sa plateforme au troisième trimestre.
46 % des hôtes sur Airbnb utilisent les revenus de location pour s’acheter de la nourriture
La raison ? De plus en plus de personnes cherchent un revenu supplémentaire face à la crise du coût de la vie. « Nous avons constaté que de nombreuses personnes sont plus intéressées qu’auparavant par l’hébergement pour faire face au coût de la vie », explique Brian Chesky, directeur général d’Airbnb. La société a en conséquence publié une mise à jour de son application pour faciliter ce processus.
46 % des hôtes sur Airbnb utilisent les revenus de la location pour s’acheter de la nourriture et d’autres produits, tandis que 10 % indiquent qu’ils les aident à éviter l’expulsion ou la saisie, a fait savoir la société, citant une enquête.
Sur un plan plus stratégique, Brian Chesky a aussi annoncé vouloir recentrer les activités de sa société sur son savoir-faire métier, à savoir les locations de logement et les garanties pour les hôtes. « Nous allons entrer en récession, si nous n’y sommes pas déjà », s’est justifié Brian Chesky, évoquant la flambée des prix de l’immobilier et le ralentissement de l’économie mondiale. « Il faut aider les gens à gagner de l’argent » en louant tout ou partie de leur logement, « parce que nous savons que pour beaucoup, le loyer ou le crédit immobilier est une dépense majeure », rappelle-t-il.
Autre nouveauté destinée à rassurer les futurs hôtes : la plateforme propose désormais de vérifier l’identité de tous les voyageurs qui réservent dans les 35 pays les plus actifs sur Airbnb.
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