C’est un véritable coup de tonnerre dans le monde feutré des mutuelles de santé pour la fonction publique. La société Alan est en passe de décrocher le contrat santé du ministère de l’Economie et des Finances, le Minefi, auquel sont rattachés pas moins de 130 000 fonctionnaires.
Les Echos affirme même qu’en incluant « la couverture des ayants droit et retraités, près de 300.000 personnes pourraient être concernées ».
Le néoassureur, fondé il y a à peine dix ans, remporte ce contrat au nez et à la barbe de la Mgéfi, mutuelle choisie par Bercy depuis une vingtaine d’années.
A date la société Alan n’est pas rentable
Ce choix d’un nouveau prestataire est rendu possible par la réforme de la PSC, la protection sociale complémentaire des agents publics.
Reste que à date la société Alan n’est pas rentable. En 2024 le néoassureur tricolore a enregistré sa meilleure année depuis sa création, avec une croissance de 48 %. Mais ses pertes atteignent encore 34 millions d’euros. L’entreprise vise la rentabilité financière à horizon 2026.
En octobre dernier, la startup française annonçait une nouvelle levée de fonds de 178 millions d’euros menée par la banque belge Belfius. Sa valorisation est estimée à 4 milliards d’euros.
Fondé en 2016 par deux ingénieurs
Alan a déjà décroché en 2024 les appels d’offres santé des services du Premier ministre et du ministère de la Transition écologique. En novembre 2023, elle a signé avec l’Assemblée Nationale pour proposer ses assurances santé aux collaborateurs des députés.
Fondée en 2016 par deux ingénieurs, Alan est une startup qui propose des offres d’assurances à destination des particuliers et des entreprises via une plateforme entièrement en ligne. En 2023, la société revendiquait 500 000 assurés et employait un peu plus de 550 personnes.