Amazon a imposé la publicité à ses millions d’abonnés Prime Video. Un coup fumeux, qui a permis de positionner très rapidement la plateforme de streaming sur le radar des annonceurs. Manifestement la soupe est bonne, puisque le volume de réclames a doublé en 18 mois.
Début 2024, Amazon commençait à truffer les programmes Prime Video de publicités, y compris en France. Contrairement à Netflix ou Disney+, la plateforme du géant de l’e-commerce n’a pas donné le choix à ses abonnés : personne ne peut y échapper ! Pour ne pas avoir à subir de réclames, il faut payer un supplément.
Toujours moins de pub qu’à la télé traditionnelle
Histoire de faire passer un peu mieux la pilule amère, Amazon avait promis que la quantité de pubs serait « limitée », entre 2 à 3 minutes 30 chaque heure. Mais l’appât du gain est toujours le plus fort. Dès le mois d’octobre, Prime Video prévenait que la charge publicitaire augmentera « un peu » en 2025. Un peu ? Ou… beaucoup ?
Adweek a obtenu confirmation auprès de ses sources (des annonceurs et des acteurs du secteur) que le volume de publicités sur Prime Video se situait désormais entre 4 à 6 minutes chaque heure. Amazon s’aligne ainsi sur les standards de l’industrie et rejoint la « moyenne haute » du marché du streaming : la plateforme rattrape ses rivaux comme Hulu, Tubi ou Paramount+ (Netflix conservant l’expérience publicitaire la plus légère). C’est toujours moins que la télévision linéaire traditionnelle avec ses 13 minutes par heure en moyenne.
Si le pari est risqué — les téléspectateurs accepteront-ils ce bombardement publicitaire ? —, c’est tout bénéfice pour les comptes d’Amazon. Ce d’autant que les espaces publicitaires, plus nombreux, sont aussi moins chers de 10 à 20 %, ce qui attire des annonceurs qui n’ont pas forcément les moyens de vendre leurs produits sur un service premium. Évidemment, pour l’abonné, c’est une autre histoire.
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Source :
Adweek