Demain, il faudra peut-être payer pour pouvoir utiliser Alexa. Le patron de l’assistant chez Amazon a très clairement évoqué cette possibilité, alors qu’Alexa a reçu une transplantation d’IA générative.
Amazon a beaucoup investi dans Alexa, sans vraiment toucher le pactole. Les utilisateurs de l’assistant s’en servent pour tout… mais pas pour acheter de nouveaux produits sur Amazon ! Le retour sur investissement est effectivement assez faible, ce d’autant que les appareils Echo ne rapporteraient pas grand chose non plus — certes, il s’en vend beaucoup, mais la marge est très faible.
« Un échec colossal », c’est ainsi qu’un ancien d’employé d’Amazon avait qualifié Alexa l’an dernier, alors que la division Appareils et services de l’entreprise multiplie les pertes.
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Tout n’est cependant pas perdu pour Alexa, qui a reçu la semaine dernière une injonction massive d’intelligence artificielle générative. L’assistant doit se montrer beaucoup plus compétent dans les conversations, répondre à des questions complexes, et exploiter au mieux son environnement pour devenir proactif (ce qui au passage est un atout par rapport à ChatGPT). Des fonctions qu’Amazon pourrait facturer aux clients !
Dave Limp, le patron de la fameuse division Appareils et services, qui est d’ailleurs sur le départ (il sera remplacé par l’ancien patron de la division Windows de Microsoft), prépare le terrain à une version payante d’Alexa. Dans une interview à Bloomberg, il explique que l’entraînement du modèle de l’assistant coûte cher, sans oublier le traitement des données dans le nuage.
Néanmoins, il rassure sur deux points. Le premier, c’est qu’avant de facturer les clients, il faudra qu’Alexa soit « remarquable » : « il faut donner la preuve de l’utilité d’un “assistant surhumain” », qui servira à chaque membre du foyer. Avant de fixer un prix, Amazon doit « parler aux clients » afin de déterminer la valeur de cette Alexa dopée à l’IA.
Deuxième point : la version d’Alexa que l’on connait aujourd’hui restera gratuite. Autrement dit l’assistant basique. Reste à savoir quand ce qui sera probablement un abonnement (Alexa+ ?) sera lancé. « Je ne vais pas sortir la boule de cristal pour prédire exactement quand cela se produira, mais ce n’est pas dans des années ni dans des décennies », affirme le dirigeant. « Si ce que je pense que l’équipe est en train de construire se concrétise, je serai prêt à payer pour ça chaque jour et le dimanche ».
Avant de leur demander de mettre la main au portefeuille, Amazon devra effectivement tout mettre en œuvre pour démontrer que cette nouvelle Alexa peut aider au quotidien, au-delà des minuteurs et de la liste des courses.
Source :
Bloomberg