American Horror Stories : vous n’avez pas fini de cauchemarder

American Horror Stories : vous n’avez pas fini de cauchemarder



Au Zapping Décrypté, on aime les histoires d’horreur et on aime Ryan Murphy et Brad Falchuk. Forcément, on ne pouvait que regarder American Horror Stories. Attention : ambiance ultra-glauque garantie.

Miroir

Contrairement à American Horror Story dont chaque saison s’inscrit dans une thématique donnée, chaque épisode d’American Horror Stories est indépendant, à l’exception de la saison 1 où deux épisodes se croisent pour ainsi dire.

Ici, il est moins question de monstres, de vampires ou de sorcières que de nos propres monstruosités intérieures. De nos propres atermoiements et de nos limites. Jusqu’où est-on prêt à aller pour obtenir ce que l’on veut ? Le tout dans une ambiance assez malsaine et glauque.

Mais et c’est tout le talent de notre duo : sans jamais nous mettre mal à l’aise, comme cela peut être le cas avec du torture-porn ou du revenge. C’est suffisamment bien dosé pour passer comme une lettre à la poste. Pour autant, n’allez pas croire qu’il y a des compromis artistiques. On sent que tout le monde a été poussé au bout de ce qu’il pouvait donner. Cela donne une réalisation parfaite. Seul regret : chaque saison est trop courte.

BBF en ligne

Alors que la première et la deuxième saison n’abordaient pas du tout le numérique, sur la troisième saison, sur les quatre épisodes, trois sont en lien avec le numérique. Dans le premier épisode, une adolescente, qui vient de perdre sa mère, s’installe dans une nouvelle ville.

Assez isolée, elle rencontre une amie en ligne et sympathise avec elle. Petit à petit, elle sort de sa coquille, gagne en assurance et fait des bêtises d’adolescentes. Rien de fondamentalement trop méchant – souvenez-vous qu’on est quand même dans une série d’horreur – mais qui lui permette de sortir la tête de l’eau.

Mais, cette amie, cette BFF (Best Friend Forever pour ceux qui ne parlent pas l’adolescent 2.0) n’est pas exactement bien intentionnée et cela se terminera mal. On le sait dès les premières minutes. Ce qui est intéressant est la mécanique. La façon dont on arrive à la catastrophe. Sachez-le : vous ne serez jamais assez paranoïaque.

Daphne

Un marchand d’art est au désespoir. Un nouveau virus fait son apparition, confinement de la population. Or, il a une exposition à vendre et un train de vie à financer. Pour le consoler, un client et ami lui offre une assistante personnelle : Daphne.

Au début, il la prend pour une Alexa vaguement améliorée. Au fil des jours, il se rend compte qu’elle est plus performante que cela, qu’elle va beaucoup plus loin, qu’elle apprend beaucoup plus vite. L’épisode fait un peu penser au film M3gan. Et comme tous les narcissiques, qui ont besoin qu’on leur dise tous les jours qu’ils sont formidables, il finit par tomber amoureuse de cette machine.

Là encore, on voit arriver de très loin la catastrophe. Pour autant, le dénouement final, les dernières minutes ne sont pas aussi claires que cela. On a été surpris et dans le bon sens du terme. On quitte cet épisode avec le sourire. On s’est fait berner, mais on a aimé ça.

Organe solitaire

Décidément, les hommes un peu trop sûrs d’eux sont dans le collimateur de notre duo. Voici donc le cadre supérieur, qui bosse dans une entreprise de la tech. Après un divorce, il décide d’enchaîner les conquêtes. Mais, quand on dit enchaîner les conquêtes, on parle à un niveau quasiment industriel.

Le type passe plus de temps sur son application de rencontres que sur ces emails professionnels. Un soir, il tombe sur une femme qui correspond à ces attentes – qui feront pleurer de rire toutes les femmes. Car, le type ne se contente pas de chercher ce qu’on pourrait vulgairement appeler un coup d’un soir, physiquement attirante. Non, il veut aussi qu’elle réponde à un cahier des charges intellectuelles. Alors qu’il ne s’agit que de sexe. En clair, tout l’attirail du [censuré par l’auteur pour éviter de se faire censurer par le rédacteur en chef] qui a besoin de se rassurer.

Sauf qu’à forcer de jouer avec le feu, on finit par se brûler et comme tous les mecs trop sûrs d’eux, il se fait piéger. Physiquement, il ne ressemble à rien. Mais, comme il gagne bien sa vie, il s’imagine que toutes les femmes vont forcément être attirées par lui et il va le payer très cher. On ne vous dit pas comment. On vous dit juste que vous allez aimer et que vous y réfléchirez à deux fois avant d’aller sur une application de rencontres.

American Horror Stories est un bijou de l’horreur, une pépite d’anthologie et on est ravi d’apprendre qu’elle est toujours en production. La quatrième saison est diffusée à partir d’aujourd’hui sur les plateformes américaines. Chronologie des médias oblige, nous devrons attendre pour la diffusion en France. D’ici là, foncez sur Disney+ et regardez les trois premières saisons. Attention : elle est notée +18 ans et ce n’est pas pour rien.



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