Sans surprise, Apple conteste la plainte des autorités américaines qui estiment que le constructeur abuse de sa position dominante sur le marché des smartphones aux États-Unis.
Il n’y a pas qu’en Europe où Apple est dans la ligne de mire des autorités de la concurrence. Mais contrairement à l’Union européenne qui a utilisé la loi — le règlement sur les marchés numériques, DMA — pour plier Apple à sa volonté, les États-Unis ont choisi la voie judiciaire. Une plainte a ainsi été déposée en mars dernier par le gouvernement américain, sous l’égide du Department of Justice (DoJ). Il est reproché à Apple d’abuser de sa position dominante dans le secteur du smartphone, où l’iPhone représente un peu plus de la moitié du marché américain.
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La procédure va mettre des années avant d’aboutir, un éventuel procès pourrait ainsi n’avoir lieu qu’en 2028, au plus tôt. Autant dire qu’on n’a pas fini de chroniquer cette saga judiciaire qui a connu un nouveau chapitre avec le dépôt par Apple d’une requête en rejet, une étape standard dans le processus.
Le constructeur estime que le gouvernement n’a pas apporté la preuve du caractère anticoncurrentiel de ses pratiques : le DoJ dénonce le caractère fermé de l’écosystème d’Apple, et voudrait que l’entreprise ouvre la plateforme iMessage à Android. Ce à quoi la firme à la pomme rétorque : « iMessage est le service de messagerie propriétaire et innovant d’Apple, créé par Apple pour différencier l’iPhone de la concurrence ».
L’entreprise serait donc coupable de n’avoir pas consacré les ressources et le temps nécessaires au développement de ses services propriétaires pour la concurrence. Ce qu’elle fait au passage quand ça l’arrange, comme dans le cas d’Apple Music ou de l’app Apple TV.
Apple s’en prend également à un autre reproche du ministère de la Justice US concernant les limites imposées aux apps de jeux en streaming (cloud gaming), aux portefeuilles numériques, aux messageries, aux « super applications » à tout faire et aux montres connectées concurrentes. Des limites qui limiterait le choix des consommateurs au moment d’acheter un smartphone.
« Il est improbable de prétendre (…) qu’Apple a dissuadé des clients de passer à Google ou Samsung en raison des politiques appliquées [à ces apps] », assure le constructeur pour qui il est bien plus plausible de dire que les utilisateurs mécontents des restrictions d’Apple « peuvent et passent effectivement » aux appareils de la concurrence.
Quant à la position dominante qu’occuperait Apple sur le marché américain, elle est combattue avec force par le groupe californien, qui rappelle la concurrence féroce d’autres constructeurs. Bref, Apple questionne la validité de la plainte du DoJ, en déplorant qu’elle nuit à l’innovation et prive les consommateurs des technologies et innovations permettant à l’iPhone de se distinguer.
Prochaine étape de ce feuilleton au long cours : le 12 septembre, date limite à laquelle le gouvernement américain doit déposer une réponse en opposition.
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Source :
MacRumors