Apple défie Bruxelles sur l’ouverture forcée d’iOS aux concurrents

Apple défie Bruxelles sur l'ouverture forcée d'iOS aux concurrents


Apple ouvre un nouveau front contre la Commission européenne et le règlement sur les marchés numériques (DMA). Le constructeur fait appel d’une disposition du texte concernant l’interopérabilité d’iOS avec ses rivaux : la firme à la pomme doit notamment donner aux périphériques concurrents des siens (AirPods, Apple Watch…) le même accès aux entrailles du système d’exploitation.

D’après le DMA, Apple doit donner aux développeurs et aux fabricants tiers l’accès à des pans entiers d’iOS, que le constructeur se réserve actuellement pour ses propres produits. En tant que contrôleur d’accès — comme en a décidé la Commission européenne —, Apple doit améliorer l’interopérabilité du système d’exploitation de l’iPhone avec les appareils de ses rivaux.

Des fonctions en moins pour les utilisateurs européens

Concrètement, le processus de jumelage d’un casque, d’écouteurs sans fil ou d’un casque de réalité mixte doit être aussi simple qu’avec des AirPods ou le Vision Pro. Idem pour une montre connectée. Le transfert de données devra se montrer tout aussi efficace entre un iPhone et un autre appareil qu’avec AirDrop… Au mois de mars, Bruxelles a rappelé à Apple cette obligation d’interopérabilité.

Et c’est cette décision contre laquelle Apple a déposé un recours devant le tribunal de l’Union européenne à Luxembourg le 30 mai dernier, date limite pour l’appel. L’entreprise a indiqué à 01net que « les exigences d’interopérabilité imposées par l’Union européenne menacent [le] fondement » de sa technologie, à savoir fonctionner « de manière fluide et intégrée, afin d’offrir l’expérience unique que nos utilisateurs attendent et apprécient ».

Apple déplore également que la décision de l’UE introduit « un processus déraisonnable, coûteux et qui freine l’innovation ». Le constructeur explique que ces obligations vont ouvrir la porte d’iOS à des entreprises « avides de données des informations sensibles », autrement dit « un risque majeur en matière de confidentialité et de sécurité pour nos utilisateurs européens ».

Plusieurs rivaux ont déjà demandé l’accès aux données des utilisateurs d’iPhone (« allant du contenu de leurs notifications à l’historique complet des réseaux Wi-Fi enregistrés sur leurs appareils »), ce qui leur permet d’obtenir des informations personnelles « qu’Apple ne consulte pas ». On pense très fort à Meta, qui était déjà dans le collimateur d’Apple en décembre dernier.

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Le groupe américain assène que les règles européennes sont « viciées » et qu’elles ne visent qu’Apple « et aucune autre entreprise » — et pour cause, Apple étant un contrôleur d’accès, donc soumis à des obligations. Une fois de plus, la firme à la pomme menace : ces mesures vont « sérieusement limiter notre capacité à proposer des produits et des fonctionnalités innovants en Europe ».

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