Apple n’a de cesse de mettre en avant sa politique de confidentialité de la vie privée, une façon de pointer du doigt Google, son principal concurrent au sein des écosystèmes mobiles. Malheureusement, la marque n’est pas vraiment un modèle à suivre malgré les apparences.
Depuis quelques années, Apple a fait de la protection de la vie privée un de ses principaux chevaux de bataille et de communication. iOS 14 a ainsi inauguré de nouveaux modules de protection permettant aux utilisateurs de choisir quelles données partagées avec les applications. Apple n’hésite pas, depuis, à se présenter comme le chevalier blanc venant au secours des utilisateurs dont les données personnelles sont monétisées à prix d’or par les autres géants de la tech…
Mais finalement Apple se fait rattraper : la marque n’arrête pas vraiment de collecter des données à l’insu des utilisateurs, elle a surtout mis en oeuvre différentes couches permettant de camoufler ses actions.
Apple donne la leçon mais ne respecte pas ses propres engagements
Des experts en sécurité de Mysk ont ainsi découvert que malgré ses dires, Apple continue de collecter illégalement des données auprès des utilisateurs d’iPhone, et ce, sans consentement préalable. Pour toutes les applications signées Apple, l’iPhone partage un ensemble de données avec les serveurs distant de la marque, des données de type Device Analytics, alors même que ces applications ne préviennent pas de ce type de collecte et qu’il n’est jamais demandé à l’utilisateur de l’autoriser ou non.
Au sein des données collectées, on peut citer les applications recherchées par l’utilisateur, les publicités visualisées, la durée d’utilisation des applis, la définition de l’écran du smartphone, langue du clavier, type de connexion… Et tout un tas d’autres détails qui permettraient de déduire les habitudes des utilisateurs.
Autre fait intéressant, ce type de données personnelles fait justement partie des données qu’il est interdit de collecter pour les développeurs d’applications tierces, comme l’indique Apple dans la politique de son Apple Store. Apple enfreint ainsi délibérément ses propres règles tout en empêchant les autres développeurs d’accéder à ces données…
Suite à ces révélations, un recours collectif a été organisé aux USA et lancé jeudi dernier. La plainte met bien en avant le fait qu’Apple utilise la confidentialité comme l’un des points clés de sa stratégie de vente, alors même qu’elle ne la respecte pas.