Après avoir imposé les bannières à cookies partout sur le web, Bruxelles veut en finir

Après avoir imposé les bannières à cookies partout sur le web, Bruxelles veut en finir


Elles s’affichent partout, généralement au plus mauvais moment : les fameuses bannières de consentement pour les cookies, qui ont fleuri sur tous les sites web depuis 2009 et la modification de la directive e-Privacy européenne qui impose le recueil préalable de l’accord des internautes. Ça part d’un bon sentiment, mais la mise en œuvre a contribué à pourrir le web, aussi bien pour les internautes que pour les éditeurs de sites.

Qu’on les aime ou pas, les cookies sont une des pierres angulaires de l’internet moderne. Ils permettent aux éditeurs de sites de récolter des informations sur les internautes, pour savoir s’ils sont bien connectés ou pour des raisons statistiques. À côté des cookies techniques, il existe aussi des cookies à visée commerciale, qui permettent de connaitre les habitudes de shopping pour bombarder les internautes de publicité ciblée.

Les navigateurs web appelés à la rescousse

Depuis 2009, la directive européenne « vie privée et communications électroniques » (e-Privacy) oblige les éditeurs de sites web à recueillir le consentement des internautes avant de déposer des cookies et autres traceurs. Mais au fil des années, la répétition mécanique et l’agacement suscité par la prolifération des bannières ont vidé cette obligation de sa substance. Dans la pratique, la plupart des utilisateurs cliquent sur « tout accepter » sans prêter attention aux détails, transformant un outil censé renforcer la transparence en simple formalité.

La Commission européenne cherche à simplifier la régulation des technologies. Un texte « omnibus » devrait être proposé au mois de décembre pour alléger les obligations sur les entreprises en ligne, selon les informations de Politico. Un rendez-vous a été organisé hier entre les représentants de Bruxelles et de l’industrie tech sur le sujet.

Une des idées de l’exécutif européen est de permettre aux utilisateurs de définir leurs préférences de cookies une bonne fois pour toutes, par exemple dans le navigateur (ce qui aurait dû être la norme dès le départ), plutôt que de se coltiner un choix sur chaque site. Des États membres, à l’image du Danemark, proposent déjà de supprimer les bannières pour les cookies techniquement nécessaires ou utilisés à des fins statistiques (l’application de la directive est laissée aux bons soins de chaque État).

Ces cookies dits « inoffensifs » seraient distingués de ceux utilisés pour le marketing, la publicité ou le partage de données avec des tiers. De leur côté, les acteurs de l’industrie suggèrent d’intégrer les règles sur les cookies dans le RGPD, qui repose sur une logique d’« approche fondée sur les risques », plus flexible que les exigences strictes de consentement prévues par la directive e-Privacy.

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Source :

Politico



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