après la descente de police, est-ce la fin d’UptoBox ?

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UptoBox, inaccessible depuis près de 24 heures, pourrait rester à jamais débranché, après une opération menée dans les locaux de deux hébergeurs de ce site de téléchargement direct illégal. La plateforme était dans le collimateur de la justice et des ayants droit depuis des mois. Elle faisait déjà l’objet de mesures de blocages, prononcées par la justice – mesures que la plateforme parvenait facilement à contourner.

Voilà près de 24 heures que les sites UpToBox et UpToStream sont totalement inaccessibles : ces hauts lieux de piratage de films et de séries dans l’Hexagone resteront-ils fermés ? C’est en tout cas la volonté de la coalition ACE (Alliance for Creativity and Entertainment), un collectif d’ayants droit réunissant de nombreuses plateformes de streaming et des groupes audiovisuels. Cette association a souligné, dans un communiqué publié mercredi 20 septembre, qu’Apple TV+, Amazon Prime Video, Netflix, Disney, Warner Bros, Sony Pictures Entertainment, Columbia, Paramount ou encore Canal +, étaient à l’origine de cette « fermeture ». Des opérations seraient en cours en France et aux Émirats arabes unis, a-t-elle précisé.

Un peu plus tôt dans la journée, on apprenait de L’Informé qu’une descente de police visait les locaux de deux hébergeurs d’Uptobox situés à Vitry-sur-Seine, Scaleway et OpCore.  La vingtaine de policiers qui étaient sur place cherchaient à identifier les administrateurs du site, ainsi que les abonnés premium d’UpToBox. Ils auraient réussi à trouver les serveurs de la plateforme grâce à une photo, partagée en 2018 sur Twitter, détaillent nos confrères de L’Informé.

Quelques heures plus tard, UpToBox a expliqué, sur son compte X, qu’ils avaient bien perdu accès aux serveurs contenant les fichiers utilisateurs. Mais la plateforme ne confirme aucune saisie de serveurs, et précise que « (son) équipe se démène pour résoudre cette situation au plus vite ». La base de données du site de téléchargement aurait été délocalisée off-web, et « les serveurs opérant le site ont été effacés dans leur intégralité », a-t-elle ajouté. Sur ce site, les internautes pouvaient avoir accès à de nombreux films, séries ou jeux vidéo, gratuitement ou moyennant un abonnement premium payant.

Deux Français géraient le service de Dubaï, selon ACE

Dans son communiqué, ACE écrit que le « service illégal se targuait d’une audience massive, principalement en France, mais aussi en Indonésie, en Inde et au Mexique, avec 1,5 milliard de visites au cours des trois dernières années ». Selon l’alliance, « les deux ressortissants français qui géraient ce service illégal sont basés à Dubaï, où ils ont amassé des gains illégaux en vendant de la publicité et des abonnements premium ».

Depuis des mois, Uptobox est dans le collimateur des producteurs de contenus audiovisuels, et surtout de la justice. La Commission européenne avait inclus la plateforme dans sa liste noire de surveillance de la contrefaçon et du piratage publiée le 1ᵉʳ décembre 2022, l’Arcom avait fait de même en avril dernier. UptoBox y est décrit comme « un cyberlocker de téléchargement direct » de films et de jeux vidéo.

À lire aussi : Piratage de films : pourquoi Uptobox est bloqué en France

La plateforme dans le collimateur de la justice depuis des mois

En mai dernier, le tribunal judiciaire de Paris avait déjà ordonné aux FAI de bloquer plusieurs adresses liées à Uptobox pendant dix-huit mois, en raison de l’atteinte aux droits d’auteur ou aux droits voisins caractérisée. Le tribunal estimait que la plateforme « incite à la violation du droit d’auteur et des droits voisins par la mise en place d’outils spécifiquement destinés au partage de masse et illicite de contenus protégés, en promouvant sciemment ces partages, notamment par le biais d’un modèle économique qui laisse présumer que ses exploitants jouent un rôle actif dans le partage des fichiers contrefaisants ».

Il s’en était suivi un jeu du chat et de la souris. Le site avait fait circuler de nouveaux noms de domaine pour contourner le blocage. Ce à quoi le tribunal avait répliqué en ajoutant ces deux nouvelles adresses en juillet dernier – des mesures aussitôt contournées par UpToBox qui s’était empressé de dégainer de nouveaux noms de domaine… L’histoire sans fin pourrait, finalement, trouver un dénouement.

Source :

L’Informé





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