L’April lance une campagne de soutien financier…
L’association de promotion et défense du logiciel libre et des libertés informatiques n’a pas mené de campagne d’adhésions depuis 2015, soit 9 ans, souligne-t-elle. Mais depuis deux ans, ses finances ne sont plus à l’équilibre, aussi l’April lance une campagne d’adhésions et/ou de dons, indiquant avoir besoin de 20.000 euros pour finir sereinement l’année 2024.
Pour cela, elle propose pendant neuf semaines (une par année depuis la précédente campagne) un magazine hebdomadaire, Le Lama déchaîné:
«Diverses rubriques vous présenteront les différentes actions de l’association durant toutes ces années ! À vous de décider, numéro après numéro, si notre initiative est suffisamment convaincante pour susciter de votre part une adhésion ou, à minima, si elle vous encourage à faire de temps en temps un don ponctuel pour nous soutenir. Nous avons fait le choix de l’indépendance vis-à-vis des institutions en n’ayant recours à aucune subvention et le rescrit d’intérêt fiscal nous a été refusé deux fois. Sans des apports financiers réguliers, l’April ne pourrait pas agir aussi librement !»
…et Pl@ntNet appelle aussi aux dons
Le projet Pl@ntNet, ce Shazam des plantes qui permet d’identifier des plantes à partir de photographies par apprentissage automatique, lance également sa campagne de dons (annuelle pour le coup).
Il annonce qu’en 2023, il «a dépassé le milliard d’identifications de plantes et couvre désormais 53.000 espèces végétales (8.000 de plus en un an)», et que les contributions des donateurs ont «aussi permis plus de 850 publications scientifiques». Environ un quart des dons sont utilisés pour les serveurs et infrastructures, et deux personnes sont rémunérées à temps plein pour faire évoluer Pl@ntNet.
Parmi les développements à venir, «nos bêta-testeurs pourront identifier les maladies des plantes et des variétés cultivées dès 2025, avant une diffusion plus large pour tous. Nous sommes également heureux de vous annoncer avoir été finalistes du challenge international XPrize Rainforest, en collaboration avec plusieurs équipes de recherche brésiliennes et européennes. Nous espérons notamment que cette expérience contribuera à mieux couvrir la biodiversité des régions tropicales.» (voir cette présentation, en anglais)
Cette page sur les dons indique: «L’équipe de Pl@ntNet s’engage à fournir une plateforme de sciences participatives dédiée à la biodiversité végétale, sans publicité ni revente de données. Votre contribution nourrit cette cause. Votre don nous aide pour le développement, les serveurs, et la recherche scientifique d’un service utilisé par plus de 32 millions d’utilisateurs pour l’identification de plantes et le suivi de la biodiversité.
Le projet Pl@ntNet est soutenu par la fondation Agropolis, fondation de coopération scientifique reconnue d’utilité publique.»
Le dossier Richard Stallman, «un héritage controversé dans le logiciel libre»
«Le dossier Richard Stallman : éthique, impunité et sécurité des femmes dans le secteur technologique»: cet article de Developpez.com signale que «un rapport rédigé par des chercheurs, conseillers et victimes de violences sexuelles a été élaboré pour examiner ces allégations et les positions de Stallman, particulièrement en matière de violences sexuelles, dans le cadre de sa réintégration récente au conseil d’administration de la Free Software Foundation (FSF) après une démission antérieure. Ce document compile de nombreuses sources pour étayer ces accusations et plaide pour son retrait de la FSF. Le rapport note également que Stallman a été diagnostiqué d’un lymphome folliculaire en 2023, mais souligne que son état de santé ne le dégage pas de ses responsabilités éthiques. Il appelle la communauté du logiciel libre à réfléchir à la culture du sexisme et à l’impunité qui y prévaut.»
Le «Stallman Report» déclare, dans sa présentation:
«Richard Stallman a une profonde influence sur la communauté du logiciel libre et sur notre mouvement. Il est responsable de la définition des quatre libertés qui nous guident, il a écrit toute notre philosophie principale, il a fondé nos projets logiciels fondateurs et il est vénéré comme notre leader idéologique. Richard Stallman s’est également lancé dans un projet politique de plusieurs décennies visant à normaliser la violence sexuelle. Sous sa direction idéologique, le mouvement du logiciel libre est dangereux, en particulier pour les femmes. Les femmes ne représentent que 3% de la communauté du logiciel libre, contre 23% des programmeurs de l’industrie en général. Ce n’est pas un hasard. Il existe une culture omniprésente du sexisme et un manque flagrant de responsabilité dans le logiciel libre, et cela commence par le comportement incontesté et répréhensible de Stallman.»
35 millions de dollars pour Filigran
L’entreprise française de cybersécurité «développe plusieurs logiciels basés sur l’analyse des menaces et la réponse aux incidents. Filigran compte surtout accélérer son développement à l’international, notamment aux États-Unis, où elle a ouvert une filiale cet été», rapporte L’Usine digitale.
Dans son communiqué, Filigran annonce sa levée de fonds de 35 millions de dollars «menée par l’investisseur mondial en logiciels Insight Partners, avec le soutien continu des investisseurs existants Accel et Moonfire. Ce nouveau tour de financement intervient quelques mois seulement après la série A de 16 millions de dollars de la société, soulignant la croissance impressionnante de Filigran et son engagement à étendre sa présence mondiale et à accélérer l’innovation produit. Ce financement alimentera l’expansion mondiale de l’entreprise, en particulier aux États-Unis et dans la région Pacifique, tout en soutenant l’innovation continue des produits, en se concentrant sur les cas d’utilisation de l’IA et de l’ingénierie des données.
Fondée par Samuel Hassine et Julien Richard en 2022, Filigran révolutionne l’anticipation proactive des cybermenaces avec ses plateformes open source OpenCTI et OpenBAS (…).
Les solutions de renseignement sur les menaces de Filigran sont utilisées par un nombre croissant d’entreprises internationales, dont Airbus, Marriott, Thales, Hermès, Rivian et Bouygues Telecom. La société compte également parmi ses utilisateurs des organismes du secteur public tels que la Commission européenne, le FBI, le New York City Cyber Command, plusieurs agences fédérales américaines et australiennes, la police nationale néerlandaise et un certain nombre de ministères européens.»
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