Des attaques informatiques ont perturbé hier les sites web et applications du Crédit Agricole dans l’après-midi, rendant les services de celui-ci inaccessibles aux clients de la banque pendant plusieurs heures. L’accès aux services avait été rétabli en fin d’après-midi. Initialement, la banque avait indiqué faire face à des « problèmes techniques » mais confirme auprès du Parisien avoir fait l’objet d’une cyberattaque visant à « perturber l’accès au site Crédit agricole. fr et à l’application « Ma Banque ». La banque assure que les données des clients n’ont pas été affectées par cette cyberattaque.
Plus tôt dans la semaine, les sites du groupe La Poste avaient également été visés par des attaques DDoS. L’attaque a rendu inaccessible le site internet du groupe dans la matinée du mardi 6 février. Si là aussi, la société avait initialement annoncé un « incident hébergeur », La Poste confirme auprès de Next Inpact que l’interruption de service a bien été causée par une attaque DDoS et assure, elle aussi, que les données de ses clients ne sont pas en danger.
Plus de peur que de mal
Les attaques ont été revendiquées par un groupe de militants connu sous le nom de Turk Hack Team : une revendication qui a eu lieu dans un premier temps sur un compte Telegram, puis ce matin sur ses comptes de réseaux sociaux officiels. Sur Twitter, le groupe explique ainsi avoir mené des attaques DDoS contre les pages web du Crédit Agricole, et revendique également une attaque DDoS ayant visé le site web de l’Anssi dans la journée de lundi. Sur la chaîne Telegram, les membres du groupe avaient aussi annoncé l’attaque ayant visé le site de La Poste.
Le groupe promet de mener d’autres attaques contre des entreprises et institutions françaises, expliquant que cette opération vise à protester contre un projet de livraison d’armes et de matériel par la France à l’Arménie.
Au mois d’octobre 2023, la France avait donné son accord pour la livraison de matériel militaire au gouvernement arménien, actuellement en conflit avec l’Azerbaïdjan, pays soutenu par la Turquie. Le groupe Turk Hack Team revendique donc depuis le mois de novembre dernier des attaques informatiques visant des institutions et entreprises françaises. Ce groupe fondé au début des années 2000 se présente comme une cyber armée de volontaires turcs revendiquant une idéologie nationaliste.