Personne n’est à l’abri d’une campagne de hameçonnage détournant son organisation. C’est ce que vient de déplorer le groupement d’intérêt public Cybermalveillance ! Dans une alerte publiée le 1er juillet, cette structure chargée de sensibiliser au risque cyber les particuliers, les petites et moyennes entreprises et les collectivités avertit d’une campagne malveillante en cours usurpant son identité.
« Des actions ont été entreprises en lien avec les autorités compétentes et une plainte sera déposée », avertit tout d’abord Cybermalveillance.
Censé être envoyé par un certain Fabien Bourbon, le message frauduleux prétend avoir repéré l’adresse e-mail du destinataire dans une base de données de personnes victimes de fraude.
Programme de remboursement
L’émetteur appelle alors le destinataire à répondre pour confirmer la validité du mail, en l’appâtant avec la mise en place d’un « programme de remboursement pour les victimes d’arnaques ». « Votre confirmation nous permettra de vous inclure dans ce programme et de travailler ensemble pour récupérer vos pertes », ajoute enfin l’auteur du mail malveillant. Une mention qui suggère que l’internaute sera invité à communiquer ses coordonnées bancaires.
Bien évidemment, il s’agit d’une arnaque. D’une part, ce sont les victimes qui sont appelées à se signaler, via notamment des formulaires partagés par Cybermalveillance.
D’autre part, il n’existe malheureusement aucun programme de remboursement pour les victimes d’arnaques, pas l’inverse. Et ces dernières peuvent seulement déposer plainte, espérer que les auteurs soient confondus et alors réclamer, au cours du procès pénal, une réparation à la hauteur de leur préjudice.
Arnaque à l’infraction routière
Comme le remarquait Cybermalveillance dans son dernier rapport, l’hameçonnage reste la menace prédominante pour tous les publics, que ce soit pour les particuliers, les administrations ou les entreprises. Le groupement d’intérêt public donnait alors quelques chiffres sur les thèmes les plus prisés par les cybercriminels.
En effet, les internautes venant chercher assistance sur Cybermalveillance avaient d’abord consulté l’article dédié à l’hameçonnage à l’infraction routière.
Ce dernier était ensuite suivi par celui à l’infraction pédopornographique, un triste podium complété par les mails aux faux supports techniques. Reste désormais à voir si la campagne en cours visant Cybermalveillance est isolée ou si elle signale l’émergence d’un nouveau modèle de texte qui fera florès.