L’UFC-Que-Choisir nous met en garde : avec l’inflation, le prix des forfaits fixes et mobiles commence à augmenter chez tous les opérateurs français comme Orange, Bouygues et SFR. Sauf chez Free.
On n’en a pas fini de payer plus cher. Entre la baisse de valeur de l’euro face aux autres monnaies à travers le monde, la pénurie de composants qui a poussé le marché à augmenter ses prix, la crise de l’énergie et tout simplement l’inflation générale, les consommateurs français sentent toujours plus la douloureuse de passage en caisses.
Tous les marchés y réagissent progressivement, et désormais, c’est au tour des acteurs télécoms français de s’y adapter. L’UFC-Que-Choisir nous permet d’observer une augmentation générale de 1 à 2 euros des tarifs des forfaits fixes et mobiles.
Tout le monde augmente, sauf Free
Il y a d’abord Bouygues Telecom, qui a déjà commencé à faire parvenir à ses clients fixes et mobiles des emails pour annoncer des hausses. Sur le forfait B&You 40 Go par exemple, l’augmentation est de 1€ tandis que les forfaits 80 Go ajoutent 2 euros à la note. Cependant, il semble que ces hausses soient liées à de multiples facteurs différents : l’UFC-Que-Choisir cite une abonnée box + mobile ayant constaté une augmentation de 4 euros par mois.
Chez SFR, les augmentations sont moins marquées, entre 0,69 et 0,99 euro par mois, et concernent autant les forfaits traditionnels que les Red. L’opérateur au carré rouge restant l’opérateur au carré rouge, c’est du côté de sa communication auprès de ses clients qu’on voit la plus grande différence : il n’a fait qu’un petit encart discret ajouté à ses factures. Pas de texto, pas de mail, rien d’autre.
Les abonnés Orange auront un peu plus de répit que leurs pairs, puisque l’opérateur a décidé de décaler sa hausse des prix à mars et avril. À terme cependant, la plupart des forfaits mobiles comme fixes auront bien, eux aussi, le droit à une hausse générale entre 1 et 2 euros. Par contre, l’opérateur ne touchera pas à son abonnement avec réduction sociale, et l’offre Coup de pouce baisserait de prix.
Un grand absent de cette mouvance générale n’est autre que Free, qui n’a pas prévu de compenser l’inflation avec des hausses tarifaires de ses produits, qu’il s’est engagé à conserver aux prix de 2 et 19,99 euros par mois pour “au moins les quatre prochaines années“. Il s’en est même vanté sur les réseaux sociaux.
@SFR, @Orange_France, @bouyguestelecom ça va ? On ne vous dérange pas trop ? 😏
— Free (@free) January 12, 2023
Si cet engagement fera sûrement très plaisir à ses abonnés, l’UFC-Que-Choisir tempère en rappelant que ce dernier propose des offres fixes assez chères par rapport à ses concurrents. On ajoutera qu’au vu du réseau mobile bien moins qualitatif de Free par rapport à ses compères, il serait difficile de justifier une augmentation de prix.
Rappelons que ces augmentations sont faites dans le cadre légal, comme le rappelle UFC-Que-Choisir : « Comme l’article L. 224-33 du Code de la consommation les y autorise, les opérateurs ont en effet la possibilité d’augmenter comme bon leur semble leurs forfaits à condition d’en informer les personnes concernées au moins un mois avant et de leur laisser la possibilité de résilier sans frais.»
Il ne sera donc pas possible de s’y opposer, mais vous pourrez en profiter pour vous échapper d’un forfait devenu trop onéreux pour vous. Il est temps de passer aux offres sans engagement, qui sont toujours les plus compétitives.
Source :
UFC-Que-Choisir