Automobilistes, vous allez adorer les radars dopés à l’IA (ou pas)

Radar Auto


L’intelligence artificielle au service de la sécurité routière, c’est ce qui attend les automobilistes l’année prochaine avec la mise en service probable dans les radars de nouvelles fonctions de détection de plusieurs infractions supplémentaires.

Actuellement, les radars placés au bord des routes ont une fonction principale : contrôler la vitesse des automobilistes. En cas de dépassement, les informations collectées par le radar sont envoyées au centre national de traitement pour produire la contravention. À partir de l’année prochaine, certains radars devraient se doter de fonctions de surveillance supplémentaires : repérer les conducteurs qui ne portent pas la ceinture, qui ont un téléphone à la main, et qui ne respectent pas les distances de sécurité.

Des sanctions qui peuvent monter vite et fort

Ces trois nouvelles infractions pourront être repérées par les radars grâce à « l’appropriation de technologie ou de techniques innovantes, comme l’extension de l’usage de l’intelligence artificielle », selon Florence Guillaume, la déléguée interministérielle à la sécurité routière, dans un mémo que s’est procuré L’Argus. Le budget 2025 contient une enveloppe de 46,3 millions d’euros consacrée aux investissements dans ces nouveaux radars.

L’absence de lancement de marché public, pour le moment du moins, et le flou artistique entretenu autour des algorithmes qui seront utilisés par ces radars IA laissent planer une certaine indécision autour de ce projet. Néanmoins, l’« avalanche de PV » prédite par l’association 40 Millions d’Automobilistes et les caisses vides des finances publiques laissent fortement penser que le gouvernement voudra implanter ces fonctions très rapidement.

Lire Radars dopés à l’IA : le gouvernement fait-il marche arrière ?

L’amende de 135 € (plus 3 points de permis) peut être multipliée par le nombre d’infractions détectées par les radars : voilà qui peut rapporter gros. Dans le projet de budget pour 2025, qui fait l’objet de tractations politiques tous azimuts, le gouvernement prévoit d’ailleurs « une hausse des dépenses d’éditique et d’affranchissement imputables à la production et à l’envoi des avis des contraventions ».

Techniquement parlant, la détection de ces infractions repose sur des systèmes que les constructeurs commencent à maîtriser. Des modèles d’Idemia sont déjà en mesure de repérer la présence de téléphone au volant et l’absence de ceinture.

Quant à la mesure des distances de sécurité, il reviendra à l’IA de trier le bon grain de l’ivraie, ce qui nécessite un suivi sur la longueur (plusieurs dizaines de mètres) afin de déterminer précisément l’infraction. Rien d’impossible a priori.

De nombreux radars déjà présents au bord des routes françaises peuvent donc être mis à jour pour détecter ces nouvelles infractions. La Sécurité routière a l’intention d’intégrer ces fonctions IA dans « plusieurs centaines d’équipements ». Il faut cependant que les autorités donnent les homologations (ou de nouvelles homologations pour les radars actuels), ce qui peut demander un certain temps. En tout, l’Hexagone compte 4 000 radars, plus 500 radars urbains qui viendront compléter le dispositif dans les quinze prochains mois.

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Source :

L’Argus



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