avant d’entrer aux États-Unis, il faudra peut-être montrer vos réseaux sociaux

avant d’entrer aux États-Unis, il faudra peut-être montrer vos réseaux sociaux



Les touristes français qui souhaitent voyager aux États-Unis pourraient bien être obligés de soumettre aux autorités américaines les identifiants de leurs réseaux sociaux utilisés au cours des cinq dernières années. Une mesure qui vise à mieux identifier les menaces potentielles contre le pays, mais qui dans les faits pourrait se transformer en vrai repoussoir pour des millions de voyageurs potentiels.

Pour entrer aux États-Unis, il faut montrer patte blanche. Les touristes qui veulent s’offrir une excursion américaine doivent remplir l’ESTA (Electronic System for Travel Authorization), un formulaire qui une fois validé donne le droit de rester aux États-Unis pendant 90 jours maximum, sans avoir besoin d’un visa en bonne et due forme. L’ESTA est accessible aux voyageurs de 42 pays, dont la France, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne.

L’ESTA pourrait devenir beaucoup plus intrusif

Actuellement, il faut soumettre une adresse personnelle, une adresse email, un numéro de téléphone ainsi qu’un contact d’urgence ; l’autorisation de voyage est donnée pour deux ans. L’agence de protection des frontières américaines, la CBP, va peut-être rendre la vie de ces voyageurs plus difficile. Dans le cadre d’une révision des procédures de collecte d’informations, le CBP ajoute plusieurs obligations : l’ajout d’un selfie pour vérifier que l’utilisateur correspond bien au passeport présenté, la nécessité de passer par l’app mobile (il ne sera plus possible de passer par le site web, jugé moins sûr), et surtout il faudra fournir les identifiants de réseaux sociaux utilisés au cours des cinq dernières années.

Autrement dit, l’agence pourra potentiellement consulter les messages publics postés par les demandeurs d’ESTA. L’objectif est de mieux évaluer les risques sécuritaires, de faciliter le travail de vérification des identifiants et d’identifier d’éventuelles connexions avec des organisations extrémistes ou criminelles. La CBP obéit ici à un décret de Donald Trump remontant au mois de janvier, qui vise à « protéger les États-Unis des terroristes étrangers ainsi que contre les menaces pesant sur la sécurité nationale et la sécurité publique ».

Dans les faits, on peut se demander si cette obligation très contraignante ne va pas pousser des touristes à reconsidérer de futurs voyages aux États-Unis. Plusieurs grands événements mondiaux vont se dérouler outre Atlantique, dont la coupe du monde de foot l’année prochaine : l’industrie du tourisme US est sur les dents. Pour le moment, la révision de l’ESTA n’est qu’une proposition de la CBP, ouverte à une consultation publique pendant 60 jours. Un revirement est toujours possible, mais il est fort probable qu’elle sera mise en œuvre par la suite.

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Source :

New York Times



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