L’intelligence artificielle n’est pas une nouveauté dans le secteur de la santé. L’ambition de Doctolib est d’en massifier l’usage auprès des professionnels de la médecine en exploitant les capacités de l’IA, dont l’IA générative.
La startup a officialisé le lancement de son assistant prosaïquement baptisé l’Assistant de consultation. Doctolib se concentre sur un premier cas d’usage au sein des cabinets médicaux, à savoir la prise de notes puis la synthèse.
Transcription temps réel et synthèse de rendez-vous
Après une phase de recherche et de bêta-test en conditions réelles de plusieurs mois et l’implication de 350 soignants établis en France, Doctolib a ouvert le 15 octobre l’accès à son service IA. Sont éligibles pour le moment les médecins généralistes et les pédiatres utilisateurs de Doctolib.
L’Assistant est gratuit à l’utilisation pendant un mois. Au-delà, il faudra souscrire un abonnement pour un prix mensuel de 79 euros. Doctolib prévoit d’étendre progressivement son application à d’autres spécialités d’ici la fin 2024. Le déploiement sera finalisé l’année prochaine, précise l’éditeur.
“Grâce à cette innovation, ils vont également pouvoir documenter de façon encore plus complète les données médicales de leurs patients et ainsi améliorer le suivi de leur santé sur le long terme”, promet le président et cofondateur, Stanislas Niox-Château.
Le principe de l’assistant est simple. L’outil s’active en un clic, après information préalable du patient. Il permet de prendre des notes en temps réel durant la consultation, et cela sans enregistrement ou stockage de la conversation.
Pas d’enregistrement de données
Sur la base de la retranscription, est générée une synthèse présentée par l’entreprise comme “parfaitement structurée et organisée de façon intelligente (observation, examen clinique, diagnostic)”. Une validation du soignant demeure indispensable néanmoins.
Doctolib promet par ce biais “de transformer leur quotidien avec des bénéfices concrets et immédiats” aussi bien qualitatifs que quantitatifs : “réduction de la charge mentale” sur la prise de notes exhaustives, division par deux du temps passé devant l’ordinateur, plus d’attention portée aux patients…
Pour concrétiser ces gains, le service doit cependant aller au-delà de la collecte en automatisant en complément la saisie des données dans les logiciels des professionnels de santé.
Doctolib précise ainsi que la synthèse générée alimente automatiquement le dossier du patient dans le logiciel du soignant via l’ajout d’informations “médicales structurées (antécédents, constantes, etc.), codifiées et insérées sans effort au bon endroit.”