Avec Mistral AI, TotalEnergies s’affiche sur la souveraineté numé …

Avec Mistral AI, TotalEnergies s’affiche sur la souveraineté numé ...


Comme lors du Sommet pour l’IA de Paris en février, Mistral AI profite d’un grand rendez-vous de l’écosystème technologique pour multiplier les annonces. Sur VivaTech 2025, la licorne s’est ainsi rapprochée de Nvidia, mais aussi de TotalEnergies.

Ce n’était pourtant pas gagné compte tenu des récentes déclarations de son PDG, Patrick Pouyanné, à l’occasion du Forum InCyber de Lille.

“Mon vrai problème aujourd’hui dans le domaine du numérique et de l’intelligence artificielle, c’est qu’on n’a pas de champion européen”, affirmait-il.

Un Lab commun pour des solutions d’IA avancées

Quelques mois plus tard, le dirigeant signe un accord avec Mistral AI et défend la souveraineté numérique, ainsi que la participation de la multinationale de l’énergie à cette souveraineté.

“Ce partenariat entre deux champions français souligne la volonté de TotalEnergies de contribuer au développement d’un écosystème technologique européen”, écrit Patrick Pouyanné, dont l’entreprise est un client majeur d’AWS et Microsoft.

Les “enjeux de souveraineté numérique” ne motivent pas à eux seuls cette collaboration avec la startup hexagonale de l’IA générative. Le partenariat annoncé est d’abord industriel. Pour TotalEnergies, il s’agit d’accélérer l’innovation en IA.

Dans cette optique, les deux partenaires s’accordent pour créer un laboratoire d’innovation, à l’image du rapprochement initié en avril entre Mistral AI et CMA CGM dans le transport et les médias. Avec TotalEnergies, la startup prévoit de “tester et concevoir des solutions digitales avancées.”

Trois cas d’usage prioritaires à développer

Contrairement à CMA CGM (100 millions d’euros sur 5 ans), l’énergéticien ne précise pas de budget d’investissement dans le cadre de son partenariat avec Mistral AI. L’accord va néanmoins, a priori, au-delà de la communication.

En effet, de premiers cas d’usage ont été identifiés pour ces développements communs. L’énergéticien souhaite ainsi fournir à ses 1000 chercheurs un assistant génératif. Le bot vise à les aider dans le développement des nouvelles énergies et la baisse de l’empreinte environnementale de la multinationale.

Pour TotalEnergies, les priorités vont par ailleurs aux solutions d’aide à la décision sur l’amélioration de la performance des actifs industriels et la réduction des émissions de CO2. Enfin, l’industriel prévoit de se doter d’assistants orientés clients.

Plus de 400 modèles d’IA en production à la Digital Factory

La liste des applications de l’IA dans l’industrie n’est pas exhaustive. “Ce laboratoire permettra également d’expérimenter des solutions digitales sur d’autres cas d’usage, en particulier pour la production d’énergie renouvelable”, annonce TotalEnergies.

La compagnie dispose déjà d’une forte maturité en matière de déploiement de l’IA. La GenAI figure parmi les priorités technologiques du groupe (et de sa Digital Factory) depuis 2024 – en parallèle du low code, déployé aussi via un contrat avec Microsoft.

Dans une interview à ZDNet, le Chief Data Officer de TotalEnergies et de sa Factory, Michel Lutz, annonçait fin 2023 plus de 80 produits digitaux développés. Parmi ceux-ci, 80% étaient connectés aux systèmes de données opérationnels et 50% exploitaient l’IA.

Sur l’IA, le parc de la Factory dépassait les 400 modèles en production. Dans le dernier bilan communiqué par l’industriel, et après 5 ans d’activité, la Digital Factory totalise “plus de 100 solutions dont 60 mobilisent des technologies allant du machine learning à l’IA générative.”



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