Iliad, la maison mère de Free, entend encore jouer son rôle de « trublion ». Mais cette fois dans le domaine du paiement. Le groupe de Xavier Niel a annoncé ce mardi le lancement StancerPay, une solution de paiement à destination des PME et des indépendants déployée par sa fintech Stancer, créée en 2018.
Cette solution doit permettre à ses utilisateurs d’encaisser leurs clients, que ce soit en magasin ou en ligne, moyennant des tarifs présentés comme plus compétitifs que ses concurrents, parmi lesquels figurent l’Américain Stripe ou encore le Néerlandais Adyen.
Si Stancer s’occupait depuis sa création des transactions effectuées au sein de l’écosystème de Free (et revendique à ce titre 200 000 transactions gérées chaque jour et plus d’un milliard d’euros traités pour ses clients sur un an), sa nouvelle solution a vocation à s’étendre à d’autres pays européens où le groupe est déjà présent, comme l’ Italie ou la Pologne. « Nous voulons être l’alter ego d’Iliad dans le monde du paiement », a fait savoir Xavier Niel lors du lancement de StancerPay.
Des tarifs agressifs
Et d’ajouter à propos de cette solution : « Nous l’avions d’abord créée pour nous, et aujourd’hui, après l’avoir testée et peaufinée pendant plusieurs années, nous voulons simplifier la vie d’autres professionnels. Stancer a été créé par des marchands, pour des marchands. Son offre répond donc parfaitement à leurs enjeux et à leurs besoins. » A l’image de ce qu’a réalisé Free avec son offre B to B Free Pro, StancerPay vise avant tout une clientèle allant des travailleurs indépendants aux PME.
Comme l’explique le CEO de Stancer, George Owen, « le service se veut tout de suite omnicanal, proposant le paiement physique avec un terminal de paiement mobile Verifone, et/ou en ligne, via une API. Tous les flux de paiement sont ensuite centralisés et visibles en temps réel, depuis un tableau de bord unique ». Dans le détail, les commissions variables pour les paiements effectués avec une carte de crédit européenne devraient s’élever à 0,7 %, tandis que les transactions effectuées via un terminal de la société américaine Verifone seront traitées gratuitement pour les montants inférieurs à 7 euros.
Fort de son approche simplifiée et de sa politique de prix agressifs, la fintech entend désormais s’imposer comme « un leader du paiement en France et en Europe ». Elle aura toutefois fort à faire face à une concurrence encore renforcée ces derniers mois par l’arrivée de Square (rebaptisée depuis Block), la société de paiement de l’ancien patron de Twitter, Jack Dorsey.
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