Pour Renault, le cap est clair : devenir “le premier fabricant de voitures qui marche à l’intelligence artificielle.” C’est ce qu’annonçait en mai Frédéric Vincent, président de Renault Digital et Chief Digital & Information Officer de Renault Group.
L’IA, le constructeur l’anticipe notamment dans le domaine des exosquelettes. C’est ce que souligne le partenariat stratégique conclu entre Renault et le Français Wandercraft, acteur de la robotique couplée à l’intelligence artificielle.
Accord financier et industriel pour équiper Renault
Historiquement, Wandercraft conçoit des exosquelettes robotisés dotés d’IA à destination des personnes à mobilité réduite. L’entreprise s’intéresse toutefois aussi aux usages industriels de ses technologies, comme son partenaire.
Pour avancer dans ce secteur, le Français va pouvoir s’appuyer sur Renault. L’accord signé entre les deux entreprises prévoit une prise de participation minoritaire du fabricant de véhicules. Le niveau de cette participation n’est pas précisé, pas plus que le montant de l’investissement.
Avant d’être financier, le partenariat est cependant industriel. Ensemble, les deux acteurs ambitionnent de “développer une famille de robots de nouvelle génération”. Son nom : Calvin. Renault en sera le premier utilisateur au sein de ses opérations de production.
Calvin pour des tâches pénibles et peu ergonomiques
Wandercraft apporte sa technologie en matière d’exosquelettes et d’IA. Quant au groupe Renault, il fournit son “expertise industrielle”. Cette combinaison doit ainsi permettre la mise à l’échelle de la production d’exosquelettes et de robots.
Avec Calvin, Renault annonce vouloir “soulager ses opérateurs des tâches pénibles et peu ergonomiques, tout en réduisant le temps de production et en gagnant ainsi en productivité.” Équiper des techniciens est cependant coûteux.
C’est pourquoi les deux partenaires entendent dans un premier temps faire baisser les prix de conception. Leur solution pour y parvenir ? Une approche design to-cost et à une mise à l’échelle, “deux disciplines pour lesquelles l’industrie automobile est reconnue.”
IA dans tous les processus de Renault
C’est ce que vante Thierry Charvet, directeur Industriel et Qualité de Renault Group. Pour le DG et cofondateur de Wandercraft, Matthieu Masselin, ce partenariat est clé pour le développement de la robotique industrielle, mais aussi au bénéfice des personnes handicapées.
Renault est déjà un utilisateur avancé des technologies à base d’IA, et ce dans ses différents métiers. C’est ce que soulignait son CDO en mai lors du Google Cloud Summit de Paris. Depuis 2023, Renault estime avoir généré 400 millions d’euros d’économies grâce à l’IA, mais également amélioré le time-to-market de ses produits automobiles.
Renault entend poursuivre son déploiement de l’IA dans ses processus. Cette ambition se met en œuvre dans le cadre du programme AI At Scale, engagé deux ans auparavant. La nouvelle étape du plan vise à équiper toutes les fonctions de l’entreprise d’agents IA spécialisés.