Le Samsung Galaxy A15 introduit pour la première fois un écran Oled sur un smartphone entrée de gamme de Samsung. Rien que pour cela, il vaut le coup d’être testé. Voici notre avis complet sur ce smartphone pas cher.
Prix et date de sortie
Le Samsung Galaxy A15 est vendu au prix conseillé de 189 euros en 4G et 199 euros en 5G, mais nous le trouvons d’ores et déjà au tarif de 189 euros.
Galaxy A15 128 Go au meilleur prix Prix de base : 219 €
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Design : l’entrée de gamme, mais pas mal fait
Comme nous en avons désormais l’habitude chez Samsung, tous les smartphones finissent par se ressembler (et ce n’est pas juste la fatigue de voir tout le monde tenter d’imiter l’iPhone qui parle). La marque coréenne tient en effet à ce que pratiquement tous ses modèles possèdent trois modules photo au dos, un écran plat et des tranches plates. Le Galaxy A15 suit donc le cahier des charges.
Nouveauté marquante de cette année, la présence d’une légère bosse au niveau des boutons d’alimentation et de volume, située à droite du téléphone, vient théoriquement améliorer la préhension. Au passage, le bouton de verrouillage fait office de capteur d’empreintes. Comme souvent, il se montre très réactif et agréable à utiliser.
Les finitions sont globalement propres, en dehors des boutons qui produisent un son de cliquetis légèrement désagréable. Ceci étant, le Galaxy A15 respire logiquement le smartphone d’entrée de gamme. Dos en plastique brillant, bordures noires autour de l’écran très présentes, sans oublier la présence d’une encoche pour la caméra selfie. De même, cela ne se voit pas, mais vous avez là un smartphone sans protection contre l’eau et les poussières, qui ne bénéficie donc pas d’une certification IP.
Tenu en main, le smartphone se montre plutôt confortable. Ses 202 g, sans en faire un poids plume, n’en font pas non plus un objet particulièrement lourd. Avec les tranches plates, il marque une certaine épaisseur tout de même.
Écran : la fin des concessions
Nous le regrettions pour les précédents smartphones d’entrée de gamme de Samsung, nos prières ont été entendues : la firme de Séoul s’est enfin décidée à munir son Galaxy A15 d’un écran Oled. L’intérêt de cette technologie, par rapport à un écran LCD, est très simple : un gain immédiat en contraste grâce à la possibilité pour la dalle d’obtenir du noir parfait.
Dans le détail, il s’agit d’une dalle de 6,6 pouces Full HD avec un ratio de 19,5:9 et un rafraichissement 90 Hz non adaptatif. Honnêtement, cela est largement suffisant pour un smartphone autour des 200 euros. S’il n’accroche pas autant la rétine qu’un haut de gamme, nous avons tout de même là un écran qui, à l’usage, nous donne l’impression que le temps des concessions est terminé. Une très bonne nouvelle donc.
Luminosité de l’écran Fidélité des couleurs (delta E 2000 moyen)
Ceci étant posé, les capacités de la dalle choisie ne sont certes pas excellentes, mais elles appartiennent au domaine du convenable. Le 01Lab a mesuré un pic de luminosité à 1001 cd/m², ce qui devrait vous prévenir d’un certain nombre de reflets. Cela reste un chiffre très honorable : pour comparaison, un Galaxy Z Flip 5 monte à 1335 cd/m², malgré un tarif 10 fois plus élevé.
Pour ce qui est de la justesse des couleurs, celle-ci suit le même précepte : pas extraordinaire, mais pas horrible non plus. Le delta E moyen s’élève à 3,62 en sRGB. Nous remarquons une dérive, particulièrement dans certaines teintes comme le rouge, l’orange. La température de couleurs est légèrement au-dessus des 6500K, autour des 6700 à 6800K, ce qui donne une image légèrement bleutée.
Logiciel : One UI pendant 4 ans, mais est-ce raisonnable ?
Samsung a fait un choix audacieux avec l’interface de son Galaxy A15. Nous retrouvons l’habituel One Ui, dans sa version 6 qui tourne sur Android 14. Jusqu’ici, rien de bien exceptionnel, il s’agit de la dernière version de l’interface de Samsung et Android 15 n’est pas encore sorti.
Mais Samsung se démarque clairement de ses concurrents avec une promesse de mises à jour majeures sur quatre années. Théoriquement, le Galaxy A15 devrait donc être suivi jusqu’à Android 18 ! Une promesse qu’il faut saluer : aucun smartphone à 200 euros ne fait aussi bien. Mais est-ce bien raisonnable pour un appareil dont la puce semble déjà lutter pour faire fonctionner son interface actuelle (voir la partie performances de ce test) ?
Ces considérations mises à part, One UI demeure une des interfaces les plus abouties du marché. Bien entendu, vous n’avez pas ici le festival de fonctionnalités IA réservées à un Galaxy S24. Mais vous pouvez tout de même profiter des modes et des routines, qui permettent de configurer son smartphone au doigt et à l’œil pour certains moments précis. Au boulot, seulement les apps de productivité ; lorsque vous lisez, plus aucune notification, etc.
De même, il vous est possible de personnaliser votre interface de façon assez importante, jusqu’à l’écran de verrouillage. La navigation s’effectue sans encombre avec un souci de l’ergonomie à tous les étages.
Photo : franchement correct
Voici la configuration photo complète au Samsung Galaxy A15 :
- Capteur principal : 50 Mpx, module grand-angle (f/1.8), autofocus ;
- Capteur secondaire : 5 Mpx, module ultra grand-angle (f/2.2) ;
- Capteur macro : 2 Mpx (f/2.4).
Le smartphone peut filmer jusqu’en 1080p/30 FPS.
Principal
Tous les efforts ont clairement été mis sur le module photo principal. Pour un smartphone à 200 euros, il s’en sort convenablement même si les défauts sont nombreux. Si vous vous concentrez sur les pierres où les petits détails dans l’image comme les écritures, vous remarquerez que beaucoup de précision est perdue. En outre, vous pouvez distinguer un léger voile dès que la quantité de lumière dépasse un certain seuil, signe que la gestion de la dynamique n’est pas parfaite.
De nuit, le mode nuit de Samsung se déclenche bel et bien et seulement sur le module principal. Sur les clichés, les zones non éclairées restent assez logiquement plongées dans le noir, mais les zones qui profitent d’un éclairage ressortent bien. La qualité n’est, forcément, pas non plus extraordinaire : relevons un bruit important dans l’image et un manque de netteté général pour ne citer que cela. Mais tout de même, vous avez un mode de nuit sur un smartphone peu cher.
Ultra grand-angle
Le module ultra grand-angle perd beaucoup en piqué par rapport à son grand frère. On peine à distinguer les détails et l’ensemble paraît légèrement plus sombre.
Macro
Comme souvent, le mode macro a le mérite d’exister pour s’amuser quelques minutes, mais il ne vaut pas un vrai module photo. Samsung l’intègre simplement pour afficher trois modules au dos, mais le résultat n’est pas flamboyant.
Selfie
Le capteur selfie fait le job et permet l’effet escompté, avec en outre un léger flou d’arrière-plan si vous avez un peu de perspective derrière vous.
Performances : une puce peu véloce
Pour ses performances, le Galaxy A15 s’appuie sur une puce très peu véloce, la Mediatek Helio G99, aidé de seulement 4 de RAM. Concession classique de l’entrée de gamme, la puissance n’est clairement pas une priorité ici, mais jusqu’à quel point cela impacte l’utilisation réelle du téléphone ?
Dès les premiers instants passés avec le Galaxy A15, vous le remarquerez, la plupart des actions demandées du bout des doigts à l’appareil nécessite un temps de réaction légèrement supérieur à ce qui est attendu. On appuie sur une application sur l’écran d’accueil, on attend autour d’une seconde, puis l’application s’ouvre. Il faut encore attendre que les logos chargent et voilà, vous pouvez l’utiliser.
Lors de notre test, nous nous sommes retrouvés bien souvent à effectuer une action plusieurs fois pour être certains que le smartphone l’avait prise en compte : appuyer sur le bouton de déverrouillage plusieurs fois avant que le smartphone ne réagisse, répéter le raccourci pour les captures d’écran, appuyer sur une app à plusieurs reprises pour qu’elle se lance…
Si nous insistons là-dessus, c’est bien pour tenter de vous donner une idée un peu plus précise de ce à quoi peut ressembler le quotidien avec une telle puce. Rien d’insurmontable, mais il ne faut pas attendre de son smartphone qu’il réagisse au doigt et à l’œil.
Processeur AnTuTu Benchmark 10 Score AnTuTu Benchmark 10 CPU AnTuTu Benchmark 10 GPU AnTuTu Benchmark 10 MEM AnTuTu Benchmark 10 UX
Samsung Galaxy A15 5G Mediatek Helio G99 372073 pts 128985 pts 62393 pts 81184 pts 99511 pts
Realme C67 Qualcomm Snapdragon 685 277025 pts 110897 pts 79672 pts 86456 pts
Honor Magic 6 Lite Qualcomm Snapdragon 6 Gen 1 526286 pts 189076 pts 47334 pts 156942 pts 132934 pts
Si vous vous intéressez aux benchmarks, sur AnTuTu, le Galaxy A15 s’installe entre le Snapdragon 685 et le 6 Gen 1. Il traine particulièrement du pied sur la partie CPU et mémoire.
Processeur Geekbench 6 Single-Core Geekbench 6 Multi-Core Geekbench 6 Compute Score (GPU)
Samsung Galaxy A15 5G Mediatek Helio G99 683 pts 1842 pts 1226 pts
Realme C67 Qualcomm Snapdragon 685 475 pts 1552 pts 377 pts
Honor Magic 6 Lite Qualcomm Snapdragon 6 Gen 1 940 pts 2785 pts 1334 pts
Sur Geekbench, même combat, avec une partie GPU moins en retrait que le CPU qui accuse le coup.
3DMark Wild Life Best loop score 3DMark Wild Life Stability Amplitude
Samsung Galaxy A15 5G 1227 pts 99 % 13,5 °C
Realme C67 651 pts 99,4 % 17,7 °C
Honor Magic 6 Lite 2396 pts 99,6 % 15,6 °C
La stabilité du système semble ne pas poser de problème lorsqu’on lui demande des tâches difficiles. Sur le stress test Wild Life Extreme de 3D Mark, nous avons mesuré une amplitude thermique de 13,5 °C et la stabilité a été assurée avec un chiffre de 99 %. Ceci étant, le score est presque divisé par deux par rapport au Honor Magic 6 Lite et son Snadpragon 6 Gen 1.
Si vous comptez jouer aux jeux vidéo, ne rêvez pas : la gestion des graphismes est forcément très limitée. Même un titre comme Spiritfarer, en 2D, peine à s’afficher en 720p/30 FPS.
Réseau : le minimum attendu
Côté réseau, le Galaxy A15 existe à la fois en version 4G et 5G. Il propose toutefois deux emplacements SIM (dual stand-by), avec la petite subtilité que si vous comptez utiliser une carte micro-SD, celle-ci prendra l’un des emplacements dédiés aux SIM.
Pour le reste, vous devrez vous contenter du WiFi 5, relativement lent et dépassé en 2024. Pour ce qui est du Bluetooth, vous monterez jusqu’à la génération 5.3, ce qui est très suffisant. Le GPS ne fonctionne qu’en monobande.
Batterie : pas de red flag
Le Galaxy A15 possède une batterie de 5 000 mAh et supporte la charge jusqu’à 25 W. Malheureusement, le chargeur n’est pas fourni dans la boîte.
Capacité de la batterie Autonomie polyvalente Temps de charge
Selon notre protocole de test, qui simule une utilisation en continu de l’appareil, le Galaxy A15 met 19 heures et 39 minutes à passer des 100 % à 0 %. Pour référence, nos meilleurs candidats à cet exercice tiennent autour de 26 heures. Le Galaxy A15 se situe peu ou prou dans le ventre mou et n’est ni excellent ni incompétent sur ce sujet. Il devrait vous tenir sans aucun souci la journée, voire la journée et demie sans rechigner.
Pour la charge, le Galaxy A15 ne s’illustre pas particulièrement. Il met 1 h 31 à atteindre les 100 %. C’est long, trop long. En un quart d’heure, vous pouvez toutefois retrouver 26 % d’autonomie.
Audio : médiocre, mais un port jack
Encore une fois, le Galaxy A15 effectue logiquement des concessions sur la partie son pour alléger son budget. Vous n’aurez donc le droit qu’à un seul haut-parleur et donc pas de stéréo. Le son délivré est assez porté sur les aigus et peut devenir désagréable si vous y êtes sensible.
Fort heureusement, nous avons là un port jack qui permettra de pallier ces soucis si vous le souhaitez. Il vous est bien sûr possible de connecter des écouteurs ou un casque sans fil par Bluetooth bien évidemment.
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