Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’énergie consommée par l’éclairage public représente en France 41 % des consommations d’électricité des collectivités territoriales. Même s’il date d’une poignée d’années, ce chiffre est repris par Enedis pour mettre en perspective une baisse qualifiée d’historique.
Au cours de la première quinzaine de ce mois de décembre 2022, l’entreprise de service public et gestionnaire du réseau de distribution d’électricité indique avoir constaté une baisse de 20 % de la consommation de l’éclairage public en France.
» Alors que chacun cherche les leviers de sobriété, les collectivités mettent en œuvre celui de l’éclairage public, qui représente plus de 40 % de leur consommation électrique annuelle. » Enedis précise que la baisse de 20 % a été observée entre minuit et 4h du matin par rapport à la même période de 2021.
Économie de 10 % de la puissance d’un réacteur nucléaire
Dite très significative, la baisse englobe quelque 11 millions de points lumineux sur l’ensemble du pays. Pour ces derniers, il est fait allusion à la puissance d’un réacteur nucléaire, avec une puissance appelée de 1 300 mégawatts. Il s’agit de la puissance soutirée par les appareils en fonctionnement à un instant T.
» C’est un levier d’économies d’énergie majeur et les collectivités l’ont compris en prenant des mesures pour mieux piloter et réduire leur consommation en matière d’éclairage public « , insiste encore Enedis qui met bien évidemment en avant ses solutions.
Au cours des deux premières semaines du mois décembre, l’économie réalisée représenterait l’équivalent de 10 % de la puissance d’un réacteur nucléaire. Et c’est bien sûr aussi une économie sur les dépenses tout court. Un argument auquel les maires sont forcément sensibles en cette période.
Peut mieux faire
Directeur territorial d’Enedis en Ariège et en charge du programme » Mon éco-eclairage public « , Nicolas Desmalades déclare au Parisien que seulement 30 % des 36 000 communes françaises agissent sur leur éclairage nocturne. » Il reste donc encore un gisement d’économie considérable. «
D’après l’Observatoire français de la Transition Écologique, la Creuse est le département où la baisse de la consommation électrique pour l’éclairage public est la plus forte depuis un an, devant la Haute-Saône.