Bientôt un Disney Prime pour vous vendre tout ce que Disney a dans ses cartons ?

Bientôt un Disney Prime pour vous vendre tout ce que Disney a dans ses cartons ?


Les dirigeants du géant du divertissement réfléchiraient à proposer un service de fidélité payant, à la manière d’Amazon Prime. Il lierait intimement Disney+ à l’univers marketing créé depuis des décennies autour de Mickey. Un moyen d’inciter les gens à s’abonner à son service de SVOD et d’acheter des produits et services dérivés.

Le soleil brille toujours sur l’empire Disney, et ne s’y couche jamais vraiment… Lors de l’annonce de ses derniers résultats financiers, la Walt Disney Company annonçait que Disney+ comptait désormais 152,1 millions d’abonnés dans le monde, en progression de 14,4 millions sur trois mois, battant les estimations fixées à 10 millions.

Toutefois, dans un même mouvement, le géant réduisait ses objectifs pour 2024, et ne visait plus que 215 millions d’abonnés, contre 245 millions précédemment. Comme un tassement dans la Force donc, un ralentissement. Voilà qui expliquerait pourquoi Disney réfléchirait à « activer un autre levier de croissance », comme le veut la formule consacrée.

Disney+ Prime Turbo

Selon le Wall Street Journal, Mickey et son équipe réfléchiraient à lancer un « Disney Prime » – ce ne sera évidemment pas le nom définitif. Une sorte de programme de fidélité, comme Amazon Prime, qui offrirait des réductions et des avantages pour « encourager les clients à dépenser plus sur les services de streaming du groupe, mais également dans les magasins et dans le merchandising » en règle générale.

La première étape de ce programme pourrait être de permettre aux abonnés Disney+ d’acheter des produits dérivés, comme des t-shirts, des accessoires ou des costumes pour enfants, associés aux programmes regardés. Il leur suffirait de scanner un QR code affiché à l’écran pour se retrouver sur le magasin en ligne de Disney, d’après le quotidien financier.

Afin d’inciter les fans des multiples univers possédés par le géant du divertissement -on pense notamment à Star Wars ou Marvel- les abonnés Disney+ pourraient accéder à des produits exclusifs. En l’espèce, ce serait une sorte de D23 Official Fan Club grand public, ce qui ne serait bien entendu qu’une partie de l’offre totale.

Ces offres exclusives seraient quoi qu’il en soit une double incitation à la dépense, oncle Walt est vraiment très fort.

Car ce serait à la fois un moyen de recruter de nouveaux abonnés pour le service de SVOD et une solution pour vendre encore plus de produits dérivés hautement rentables – il est si difficile de résister à l’apparition d’un bébé Yoda, parfois !

L’Empire contre-attaque

Au petit jeu des « leviers de croissance », Disney occupe une position unique à plus d’un titre, qu’aucun de ses concurrents dans le monde du streaming vidéo ne peut égaler. Outre sa stature historique, il peut compter sur des licences incroyablement rentables et populaires, qui sont un terreau narratif quasi inépuisable, il peut aussi s’appuyer sur un réseau de magasins physiques à travers le monde, et également des parcs d’attraction.

Son poids lui permet aussi de pouvoir compter sur de nombreux partenaires. Cette offre d’abonnement pourrait ainsi, et par exemple, donner droit à des places à tarif réduit à Broadway… Peut-être pour voir la comédie musicale du Roi Lion, qui sait ?

Au-delà des revenus générés, ce serait aussi pour Disney un moyen incroyable de récolter des quantités phénoménales d’information sur ses fans et utilisateurs. Un outil marketing hors norme, bien sûr, mais aussi une foule de données supplémentaires pour produire les contenus qui séduiront le plus. Dans un secteur où les séries et les films coûtent de plus en plus à produire, cet avantage n’est pas négligeable. On réservera nos craintes sur l’impact que cela pourrait avoir sur la créativité et la prise de risque…

En définitive, dans la course au recrutement et à la rentabilité, Disney a donc encore bien des atouts dans sa manche. Le soleil brille toujours sur l’Empire Disney, et ne s’y couche jamais vraiment… Et ce n’est pas près de changer.

Source :

The Wall Street Journal



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