Le moteur de recherche de Microsoft, Bing, est accusé de pratiques anticoncurrentielles en France : il fournirait des résultats de moins bonne qualité aux moteurs européens, selon l’un de ses rivaux français, Qwant. Mais selon cette société française, la plainte serait sur le point d’être classée par le gendarme français de la Concurrence.
Lorsque vous faites des recherches sur les moteurs de recherche Qwant, Ecosia, Lilo ou DuckDuckGo, obtenez-vous des résultats moins pertinents, du fait de Microsoft ? Le gendarme français de la Concurrence pourrait répondre par la négative à cette question. C’est ce qui découle d’un article de Reuters, mercredi 15 octobre, selon lequel la firme américaine serait sur le point d’échapper à l’enquête ouverte par le gendarme français de l’antitrust, à l’initiative de Qwant. Selon le moteur de recherche français, l’autorité française prévoit de rejeter la plainte déposée en janvier dernier pour pratiques anticoncurrentielles liées à Bing.
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Microsoft s’appuie sur son moteur de recherche, Bing, pour fournir des résultats de recherche et d’actualités à ses utilisateurs. S’il possède une part de marché minime auprès des internautes, on retrouve ses résultats dans bon nombre de petits moteurs de recherche, notamment en Europe : Qwant, Ecosia ou encore DuckDuckGo enrichissent leurs résultats avec ceux de Bing, une utilisation qu’ils paient.
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Microsoft favoriserait son propre moteur de recherche, Bing
Or selon Qwant, Microsoft favoriserait son propre moteur de recherche, Bing, en livrant à ses rivaux mais néanmoins clients des résultats de moins bonne qualité. En janvier dernier, la société française Qwant avait donc déposé plainte. En juin toujours selon l’agence de presse Reuters, le moteur de recherche avait demandé à l’autorité française de prendre des mesures provisoires à l’encontre de la firme de Redmond.
Mais dans ce dossier, Qwant n’aurait pas réussi à obtenir gain de cause. L’homme à la tête de la société, Olivier Abecassis, a rapporté que lors d’une audience à huis clos en juin, les enquêteurs de l’autorité française auraient émis une recommandation. Leur préconisation : rejeter la demande de mesures provisoires et la plainte de l’entreprise.
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Qwant envisage d’autres recours
Pour Microsoft, la procédure initiée à son encontre est sans fondement : elle soutient en effet que la firme américaine est responsable d’une distorsion de concurrence sur le marché de la recherche en ligne. Or, ce secteur est dominé par Google, et non par Microsoft.
Mais pour Qwant, la bataille n’est pas encore finie. La société a déclaré mercredi qu’elle pourrait contester le rejet, en portant cette affaire devant d’autres tribunaux. Si la décision de l’autorité de la Concurrence se confirme, « nous n’aurons d’autre choix que d’utiliser tous les recours juridiques disponibles pour protéger notre entreprise contre les abus flagrants de Microsoft, défendre nos droits et demander réparation », a déclaré son dirigeant. La décision du gendarme français de l’antitrust devrait tomber d’ici les deux prochaines semaines, selon nos confrères.
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