Et si le secret pour augmenter les performances des batteries, c’était de profiter des imperfections de la route ?
Augmenter la taille des batteries ne suffit plus. Les constructeurs auto sont en quête de nouveaux procédés pour améliorer l’autonomie de leurs voitures électriques. Dernier exemple en date : BMW qui étudie un système qui profiterait des vibrations de la route pour améliorer le rendement des batteries. Selon le site Carbuzz, le constructeur allemand serait en plein développement d’un dispositif qui utiliserait les déformations de la chaussée pour récupérer de l’énergie et ainsi augmenter l’autonomie.
Le procédé est très proche d’un autre système dont nous vous parlions il y a quelques semaines, le Roadkill 5 000 de Giga Performance, qui était directement intégré à la suspension des voitures et qui pouvaient être adapté à plusieurs types de véhicules. Le brevet déposé par BMW et sur lequel Carbuzz a mis la main, évoque un système basé sur l’énergie cinétique, mais son fonctionnement est légèrement différent de celui sur lequel travail l’entreprise Giga Performance. En effet, dans le cas de la marque munichoise, il s’agit de capter l’énergie récupérée lors des phases de compression pour la renvoyer au moment des phases de détente. Le système permettrait de récupérer suffisamment d’énergie pour faire tourner un générateur connecté à un embrayage. Libre alors au véhicule de choisir vers où renvoyer l’électricité produite. La solution la plus logique serait d’alimenter la batterie, mais ce système pourrait également servir à alimenter le système d’infodivertissement.
Faire vibrer la voiture ou profiter des vibrations de la route ?
Deux questions s’imposent : quand ce système sera-t-il disponible et surtout quelle est son efficacité réelle ? Autrement dit, à quel point permet-il d’améliorer l’autonomie d’une voiture électrique ? À la première interrogation, nos confrères sont assez optimistes et évoquent même la présence possible du dispositif dans la prochaine i7 attendue en début d’année prochaine. Quant à la seconde, il est évidemment trop tôt pour y répondre, BMW n’ayant même pas reconnu l’existence de cette fonctionnalité.
Malgré des autonomies de plus en plus intéressantes (la grande majorité des véhicules actuellement commercialisée dépasse les 300 km WLTP), les constructeurs n’oublient pas que l’allongement du rayon d’action d’une batterie est un point critique pour faire basculer les consommateurs vers le véhicule électrique. Malheureusement, ou heureusement, si on prend en compte l’aspect écologique, il ne suffit plus de doter les voitures de batteries plus imposantes. D’une part parce que ça ferait exploser leur prix et d’autre part parce que leur poids deviendrait trop conséquent. Les constructeurs doivent donc penser à d’autres solutions, plutôt évidentes, telles que les batteries solides ou très innovantes, à l’image de Porsche qui veut faire vibrer ses voitures pour améliorer leur aérodynamisme.
Source :
Carbuzz