Le constructeur américain Boeing a un petit souci avec son avion de ligne 787 Dreamliner. Ce dernier voit la peinture de ses ailes s’écailler sous l’effet de l’exposition aux rayons ultraviolet.
En quête de solutions, il se propose de réaliser des réparations à l’aide de…ruban adhésif à appliquer sur les zones concernées. C’est l’une des propositions formulées auprès de la FAA (Federal Aviation Administration) américaine.
Inesthétique mais sans conséquence sur la sécurité
L’avionneur reconnaît que « le public pourrait ne pas être rassuré en voyant du ruban adhésif sur les surfaces des ailes« , même si cette solution, utilisant un adhésif spécial dit speed tape, n’a aucune incidence sur la sécurité de l’avion.
Guère plus esthétique, une autre recommandation évoque l’application d’une peinture noire anti-UV sur les zones écaillées. La FAA indique étudier toutes les possibilités.
Le problème de peinture s’écaillant sur les ailes n’est pas spécifique à Boeing. Airbus a rencontré des problèmes avec ses A350, cette fois pour des défauts de peinture sur le fuselage, conduisant à des tensions avec la compagnie aérienne Qatar Airways.
Bisbille sur les écailles
Cette dernière affirmait que les défauts de peinture compromettaient la sécurité des avions et a cloué ainsi sa flotte au sol fin 2021. La compagnie a réclamé 200 000 dollars d’indemnisation par avion et refusé de prendre livraison de nouveaux modèles, malgré les remèdes proposés par Airbus et validés par l’EASA (Agence européenne de sécurité aérienne) et que d’autres compagnies aériennes ont appliqués.
En conséquence, Airbus avait annulé la commande de 50 Airbus A321neo en début d’année à la suite de ce litige, selon les pratiques de l’industrie aéronautique. Qatar Airways a contesté en justice cette décision mais obtenu une décision défavorable.
Airbus a poursuivi en mettant fin à une commande de 19 long-courriers A350 pour Qatar Airways au mois d’août pour une valeur de 7 milliards de dollars. Le litige sur les A350 est toujours en cours.