Les drones n’étaient qu’un avant-goût. En guise d’héritage de son travail de recherche et développement dans les moteurs pour drones et pour stabilisateurs, DJI fait un premier pas dans la mobilité en lançant sa propre marque dans les vélos électriques. En vue de la puissance de son premier VTT, on comprend bien que la suite sera directement dans l’automobile et la conduite intelligente.
Il ne filme pas les montagnes, mais il peut aisément les gravir. Le nouveau Amflow PL n’est pas un VTT électrique comme les autres puisqu’il arrive d’une marque bien connue du grand public, du côté des drones, des stabilisateurs, et des caméras d’action. DJI, la marque chinoise née à Shenzhen en 2006, a profité du salon EuroBike 2024 à Francfort en Allemagne pour se lancer sur un nouveau marché, avec un premier produit. Comme si les années d’investissement en recherche et développement n’avaient pas simplement cherché à proposer de bons moteurs pour des hélices ou des bras articulés, mais que l’avenir se trouvait aussi et surtout du côté de la mobilité.
Le moteur de 120 Nm au coeur du VTT électrique DJI
Le résultat est donc l’Amflow PL, un VTT électrique en fibre de carbone qui s’équipe d’un moteur de la nouvelle marque Avinox. Au cœur du système de propulsion du vélo, c’est lui qui est le centre névralgique de ce que souhaite offrir DJI sur ce nouveau marché, en concurrence avec Bosch. Il développe le couple assez démentiel de 120 Nm, pour une puissance de suralimentation à la demande de 1 000 W, une fois le mode Boost enclenché. Plusieurs modes sont disponibles pour le niveau d’assistance, entre Auto, Eco, Trail et Turbo. Peu importe le niveau de puissance délivré, ce nouveau moteur Avinox promet d’être très silencieux. Quant à son poids, il ne rajoutera que 2,52 kg sur la balance.
Pour « redéfinir l’expérience du VTT électrique », comme DJI l’annonce dans son communiqué, elle compte rendre l’expérience plus intelligente. Autrement dit, faire aller de pair l’assistance avec l’effort du cycliste, pour que le tout soit plus fluide, plus préventif et plus équilibré. C’est ainsi que le mode Auto « ajustera automatiquement et en continu l’assistance en fonction de la résistance au pédalage », et une application mobile permettra d’aller plus loin dans le niveau de personnalisation. Un petit écran situé sur le cadre, près du guidon, permettra lui aussi de configurer le vélo, mais aussi de visualiser ses statistiques.
Pour atteindre 19,2 kg au total, ce DJI Amflow PL au moteur Avinox, a aussi travaillé sur ses batteries. Deux choix au programme entre un module de 600 Wh et un autre de 800 Wh. Leur poids respectif est de 2,87 et 3,74 kg, mais nous ne connaissons pas encore leurs différences d’autonomie. DJI met en avant la durée de recharge et la présence d’une charge rapide : jusqu’à 1 heure et 12 minutes pour récupérer de 20 à 80 % d’autonomie, sur la batterie de 600 Wh, et 1h15 pour le bloc de 800 Wh. Un vocabulaire qui rappelle de plus en plus celui de l’automobile et non sans raison. Car DJI n’en a pas fini dans la mobilité.
Un VTT DJI, pour finir sur l’automobile
« Notre expertise en matière de technologie de batterie et de moteur, acquise dans les drones et les systèmes de stabilisation de caméra, nous a conduits à la création d’Avinox », commentait Christina Zhang, qui est la directrice en charge de la stratégie d’entreprise chez DJI. « Il est tout naturel pour DJI de se développer dans ce domaine, car nous maîtrisons les technologies essentielles à un système de vélo électrique, en termes de développement de moteurs fiables, de gestion de batterie, de conception mécanique et d’ingénierie », ajoutait-elle. Un point à rajouter à celui de la conception des stations électriques portables.
Avec tous ces éléments, l’automobile n’est donc plus très loin. Mais il n’est pas sûr du tout que DJI cherche à proposer ses propres modèles, ou de lancer une nouvelle marque. La vision pourrait plutôt converger vers le développement de technologiques que DJI pourra ensuite intégrer chez des constructeurs existants. À ce jour, on sait que des plans seraient en cours en Chine, pour des solutions de conduite intelligente. Un marché où DJI n’en finira pas de concurrencer les Allemands de chez Bosch alors.
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