L’opérateur a choisi l’équipementier Ericsson pour déployer la seconde étape de la 5G. Mais cela profitera d’abord aux entreprises via des réseaux privés.
Bouygues Telecom annonce avoir conclu un accord avec son partenaire historique Ericsson. L’équipementier sera son fournisseur officiel pour la 5G SA (Stand Alone), une “5G pure” fonctionnant non plus avec un coeur de réseau 4G mais 5G. Dès le deuxième semestre 2022, il commercialisera pour les entreprises la solution de réseau privé d’Ericsson qui sera entièrement localisée chez le client. A partir de 2023, il proposera des solutions hybrides, en partie chez le client et en partie sur son réseau public.
Il est le deuxième opérateur à se positionner sur le sujet. Orange avait inauguré le bal fin février en annonçant faire appel à Nokia et Oracle en France et en Slovaquie. Mais il a aussi signé avec Ericsson pour la Belgique, l’Espagne, le Luxembourg et la Pologne. On attend maintenant que SFR et Free Mobile fassent, à leur tour, leurs annonces.
Pas avant 2024 pour le grand public
Pour rappel, une première version de la 5G s’appuyant sur un coeur de réseau 4G a été standardisée au niveau mondial. Cela a permis aux opérateurs du monde entier de lancer rapidement des services commerciaux en ne s’occupant que de la partie radio.
La seconde étape consiste maintenant à basculer aussi le coeur de réseau en 5G. Ce dernier est un peu comme une tour de contrôle qui va traiter et router les informations. “Le coeur de réseau, ce sont des bases de données et des équipements qui gèrent la signalisation entre les différents éléments du réseau pour qu’ils puissent communiquer entre eux”, nous avait résumé le directeur des réseaux radio d’Orange Arnaud Vamparys lors du dernier Mobile World Congress de Barcelone.
Cette 5G “pure”, dissociée des réseaux précédents va pousser la virtualisation des réseaux à son paroxysme. Le bénéfice le plus attendu est le network slicing qui revient à découper le réseau en tranches logicielles. Il promet une connectivité flexible et à la demande. Il sera, par exemple, possible de garantir une latence minimale pour des applications critiques comme les secours. C’est la raison pour laquelle les bénéfices sont surtout attendus du côté des entreprises et que les opérateurs les ciblent d’abord avec des réseaux privés.
Les simples utilisateurs devraient toutefois, eux aussi, profiter à terme d’un débit montant plus élevé et d’une latence réduite avec la 5G SA. Mais le grand public ne sera pas concerné avant 2024. Ajoutons qu’il faudra, en plus, posséder un smartphone 5G compatible pour en profiter ce qui n’est pas le cas de tous les apapreils actuellement en circulation.
Source :
Bouygues Telecom