Bruxelles inflige une amende à 3 milliards d’euros contre Google

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Une de plus ! Google écope d’une nouvelle sanction de la Commission européenne à hauteur de quasiment 3 milliards d’euros. En cause : les pratiques du moteur de recherche sur le marché de la publicité en ligne.

Bruxelles a tenu bon. On pensait que la Commission européenne voulait ménager les susceptibilités américaines en reportant aux calendes grecques sa décision sur le dossier de Google et de la publicité en ligne (adtech) ; en fait, la décision — qui devait tomber ce lundi — n’a pris que quelques jours de retard. L’exécutif européen inflige donc une amende de 2,95 milliards d’euros au géant du web. Une sanction de plus pour Google, qui les accumule ces dernières années.

Google a « abusé de sa position dominante »

Aux termes d’une enquête qui a débuté en 2021, la Commission européenne a déterminé que Google favorisait ses technologies publicitaires, au détriment de la concurrence. Le moteur de recherche maîtrise en effet la chaîne de bout en bout, il est donc tentant de privilégier ses propres services.

Dans le détail, Google aurait donné un avantage compétitif à sa plateforme d’échange d’annonces, AdX, dans les enchères en ligne. Les outils d’achat publicitaire privilégiaient « systématiquement » AdX, réduisant de la sorte l’accès des concurrents et renforçant la position de Google dans la chaîne de valeur publicitaire.

En plus de cette amende, Bruxelles exige la fin des pratiques qui ont permis à Google d’étouffer la concurrence ; l’entreprise devra également mettre en œuvre toutes mesures permettant de mettre un terme aux conflits d’intérêts dans la chaîne d’approvisionnement de la publicité en ligne. Le groupe a 60 jours pour proposer des mesures concrètes. La Commission a laissé entendre que seule une cession d’activités pourrait garantir une solution efficace, mais elle veut d’abord entendre la proposition de Google.

« Google a abusé de sa position dominante dans l’adtech, au détriment des éditeurs, des annonceurs et des consommateurs. Les marchés numériques doivent être fondés sur la confiance et l’équité », affirme Teresa Ribera, la commissaire à la concurrence dont c’est la première décision dans un dossier concernant un géant de la tech.

Google n’est pas sorti de l’auberge : en plus de l’amende de la Commission, les victimes (annonceurs, éditeurs, concurrents) pourront engager des actions en dommages et intérêts devant les juridictions nationales.

La décision européenne va être examinée de très près par Washington. Les relations sont exécrables de part et d’autre de l’Atlantique, malgré l’accord commercial récent. Donald Trump a ainsi multiplié les menaces contre les pays qui imposeraient des régulations sur les entreprises US.

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