Bruxelles prêt au bras de fer avec Elon Musk

x corp app elon musk


L’Union européenne pourrait aller au clash avec Elon Musk sur le front de la modération sur X (anciennement Twitter). Le régulateur veut accélérer son enquête sur les pratiques du réseau social, examinées dans le cadre du règlement sur les services numériques. Le tout dans un contexte d’ingérence du proche conseiller de Donald Trump dans les élections en Allemagne.

Bruxelles veut rendre le plus rapidement possible ses conclusions sur l’enquête concernant la modération (ou son absence) sur X/Twitter. Henna Virkkunen, la nouvelle vice-présidente de la Commission en charge de la souveraineté technologique et de la démocratie, a affirmé auprès des législateurs européens que le régulateur voulait accélérer sur ce dossier, d’après un courrier intercepté par Bloomberg.

Ingérences d’Elon Musk en Europe

Le réseau social fait l’objet d’une enquête de la Commission européenne depuis décembre 2023 ; il est soupçonné de ne pas respecter ses obligations en matière de transparence et de lutte contre les contenus illicites et contre la désinformation. Et depuis l’été 2024, Twitter fait partie des plateformes en ligne qui doivent respecter le règlement sur les services numériques (DSA), ce qui implique la mise en œuvre de nombreux mécanismes de modération.

Mais voilà, la modération des propos haineux n’est plus en odeur de sainteté sur Twitter depuis la prise de contrôle d’Elon Musk, et le retour de Donald Trump à la présidence américaine va amplifier le mouvement. Comme on l’a vu hier avec Mark Zuckerberg qui a complètement abdiqué sur la modération des réseaux sociaux de Meta pour mieux plaire au futur locataire de la Maison Blanche.

La Commission européenne pourrait même aller jusqu’à sanctionner financièrement Elon Musk, ce qui ne ferait qu’aggraver le contentieux entre Washington et Bruxelles, sachant que le patron de X et de Tesla est un des plus proches conseillers de Donald Trump. Et fort de sa position de force sur l’échiquier politique américain, le milliardaire entend bien faire la promotion de ses idées en Europe également. On l’a ainsi vu soutenir très publiquement le parti d’extrême droite AfD pour les élections en Allemagne, ou encore vouer aux gémonies le gouvernement anglais qui a le malheur de ne pas être du même bord.

À tel point qu’Emmanuel Macron a accusé Elon Musk — sans le nommer, cependant — d’être à la tête d’une « internationale réactionnaire » durant la dernière conférence des ambassadeurs. Sur France Inter, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a d’ailleurs appelé la Commission à « nous protéger contre ces ingérences ou ces menaces d’ingérence ». Et si Bruxelles n’y arrivait pas, alors « il faut qu’elle rende aux États membres, à la France la capacité de se protéger elle-même ».

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source :

Bloomberg



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.