Bruxelles veut forcer les États membres à bannir Huawei et ZTE

Bruxelles veut forcer les États membres à bannir Huawei et ZTE



La Commission européenne voudrait que tous les États membres (et même au-delà) cessent d’installer des équipements Huawei et ZTE pour leurs réseaux télécoms. Cinq ans après avoir fait des recommandations, Bruxelles pourrait maintenant forcer la main des pays récalcitrants.

En 2020, la Commission européenne recommandait aux États membres de l’UE d’arrêter d’utiliser des équipements provenant de fournisseurs à risques — autrement dit, Huawei et ZTE. La vice-présidente de l’exécutif européen, Henna Virkkunen, cherche maintenant à transformer cette suggestion (la « 5G Toolbox ») en obligation, croit savoir Bloomberg. Les pays qui ne se conformeraient pas feraient face à des amendes.

Ligne dure européenne

Voilà qui risque de coincer. Certains États comme la Suède, l’Allemagne et le Royaume-Uni (en dehors de l’UE) ont déjà banni Huawei, tandis que d’autres — notamment l’Espagne et la Grèce — continuent de l’utiliser. En France, la loi instaure un régime d’autorisation spécifique pour les équipements télécoms « à haut risque ». Les opérateurs ne seront plus autorisés à renouveler les licences d’équipements Huawei pour la 5G après 2028. En résumé, une politique d’attrition, mais pas d’interdiction formelle.

Certains opérateurs télécoms s’opposent également à un bannissement total, jugeant les solutions chinoises plus performantes et moins coûteuses que leurs équivalents européens fournis par Nokia, entre autres. Dans ce domaine, chaque pays est maître de ses infrastructures télécoms et du déploiement des équipements.

Si cette exigence devait se concrétiser, elle marquerait un tournant : pour la première fois, Bruxelles pourrait imposer des sanctions financières aux États membres qui refuseraient d’appliquer ses consignes de sécurité.

La Commission redoute qu’un accès privilégié de Huawei et ZTE aux infrastructures critiques compromette la sécurité du bloc UE. Elle regarde même plus loin que ses propres frontières. L’exécutif européen envisagerait de conditionner ses aides internationales à la conformité des projets étrangers avec ses standards de sécurité.

Autrement dit, les pays partenaires de l’UE pourraient perdre l’accès aux fonds du programme Global Gateway s’ils utilisent des équipements Huawei ou ZTE pour leurs infrastructures numériques. Des nations hors-UE, notamment en Afrique ou en Asie, ne pourraient plus recourir aux fournisseurs chinois lorsqu’elles bénéficient de financements européens. Henna Virkkunen envisage aussi la possibilité d’étendre ces restrictions aux réseaux fixes à fibre optique.

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Source :

Bloomberg



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