Ça coince pour le service de téléphonie par satellite de Starlink

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Coup d’arrêt — provisoire — pour le service de téléphonie par satellite de Starlink, qui a fait l’objet une fin de non-recevoir de la part du régulateur américain aux communications. Tout n’est pas perdu pour autant, mais la filiale de SpaceX va devoir déployer des trésors d’explication pour convaincre les autorités.

Le futur service de Starlink permet à n’importe quel smartphone LTE (la vaste majorité du marché) d’accéder à son réseau de téléphonie par satellite, n’importe où dans le monde et plus particulièrement dans les zones non couvertes ou mal desservies. Dans un premier temps, seuls les messages texte seront disponibles, mais d’ici l’année prochaine Starlink compte proposer la voix et les données.

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Encore faut-il que l’entreprise puisse véritablement lancer son service ! Les offres commerciales chez les opérateurs partenaires doivent apparaitre courant 2024, probablement cet été, mais la filiale de SpaceX va devoir lever un obstacle de taille, celui de la FCC. En février 2023, l’entreprise demandait à la Federal Communications Commission américaine le feu vert qui permettrait à ses quelque 7 500 satellites de deuxième génération d’exploiter des plages de fréquences de 1,6 GHz, 2 GHz et 2,4 GHz.

© Starlink

Starlink a besoin de cette autorisation pour augmenter les capacités de son service de téléphonie mobile, réduire la latence et offrir une couverture plus large pour les utilisateurs, que ce soit aux États-Unis ou ailleurs dans le monde. Mais voilà, plusieurs concurrents ne voient pas cela d’un très bon œil.

C’est le cas de l’opérateur de satellite Globalstar qui estime que la demande de Starlink manque de « justifications techniques et contredit les précédents établis par la Commission et met en péril des services importants, y compris les services d’urgence, que Globalstar fourni depuis plus de deux décennies ».

Dish Networks, qui fournit un service de télévision par satellite et exploite des réseaux de téléphonie, soutient de son côté que le cadre réglementaire actuel pour le spectre des 2 GHz « ne permet pas l’ajout de systèmes supplémentaires de service mobile par satellite ». Seuls les opérateurs existants peuvent déployer de tels services dans cette plage de fréquence, estime la société.

Ces inquiétudes et récriminations ont été entendues par la FCC. Le régulateur juge en effet que la demande de SpaceX n’est pas en conformité avec les exigences de la Commission liées aux procédures de réglementation. Ces dernières ont déterminé que les plages des 1,6, 2 et 2,4 GHz n’étaient « pas disponibles » pour de nouveaux services de téléphonie mobile par satellite.

Tout n’est pas perdu pour autant. D’une part, le partenariat entre Starlink et T-Mobile reste valide, l’opérateur ayant une licence pour exploiter le spectre des 1,9 GHz. D’autre part, le régulateur pourrait revoir les règles pour le partage de ces bandes de fréquence, pour peu que SpaceX démontre l’innocuité de son système. La FCC sollicite désormais des commentaires via des avis publics, une procédure qui durera jusqu’au 10 mai.

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Source :

ArsTechnica



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