Plusieurs effets se combinent actuellement pour accentuer la hausse des températures à la surface du globe. Outre le réchauffement attribué à l’activité humaine par les émissions de gaz à effet de serre, les océans atteignent des records de chaleur et permettent moins de réguler la température de l’atmosphère.
Depuis quelques semaines, l’effet réchauffant El Niño a démarré après plusieurs années d’inactivité qui avait laissé son pendant refroidissant La Niña s’exprimer ces trois dernières années.
Ces différents éléments risquent de contribuer à faire monter la température moyenne à la surface du globe. Le réseau de satellites européen Copernicus de surveillance du climat avait déjà noté une poussée atypique des températures début juin 2023.
La barre des 17 degrés de moyenne atteinte
L’organisme américain NOAA (Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique) affirme à son tour que la journée du 3 juillet 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée.
El Nino a commencé à se manifester dès le mois de mai 2023
La température moyenne à la surface du globe a été estimée à 17,01 degrés Celsisus, passant pour la première fois le cap des 17 degrés et battant le précédent record, pas si vieux puisqu’il datait de juillet 2022, de 16,92 degrés Celsius.
Cette poussée de chaleur est probablement une première conséquence de l’effet El Nino qui vient tout juste de démarrer et devrait être pleinement actif plutôt à l’automne et cet hiver mais est attendu avec une force modérée pouvant conduire à de nouveaux records de chaleur.
Un record annuel absolu imminent
L’année 2022 a été marquante en France par la sécheresse prolongée, les vagues de chaleur et les événements météo brutaux qui l’ont marquée mais elle n’est pourtant que la 8ème année la plus chaude jamais enregistrée au plan mondial, l’action de La Nina modérant alors les montées de température sur certains points du globe.
Il est fort possible que le record de température moyenne du 3 juillet 2023 soit répété ou dépassé durant l’été du fait de la combinaison des facteurs réchauffants. L’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) estime que nous connaîtrons l’année la plus chaude jamais enregistrée (dépassant le record de 2016 marquée un par effet El Nino particulièrement fort) dans les cinq prochaines années.