Déjà référence dans la réduction du bruit numérique des fichiers RAW, l’éditeur de logiciel français DXO va plus loin dans le domaine avec Deep Prime XD. Une version améliorée de son Deep Prime original qui permet non seulement d’éliminer le bruit, mais aussi de retrouver des couleurs perdues.
Photolab, le logiciel de références des amoureux de photos « techniquement parfaites », arrive en version 6. Rendu célèbre pour ses corrections de couples « capteur + optiques » à même de révéler le potentiel maximal des appareils photo, DXO Photolab (jadis DXO Optics Pro) est aussi depuis quelques années le champion du traitement du bruit numérique.
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Après avoir développé Deep Prime il y a quelques années, les ingénieurs de l’éditeur logiciel français ajoutent aujourd’hui Deep Prime XD. Issu de l’apprentissage machine (deep learning), Deep Prime avait été entraîné sur des groupes d’images. Et son grand frère XD a, de l’aveu des ingénieurs de la marque, « été entraîné sur des banques d’images bien plus riches et complexes ».
Sur la présentation faite à la presse à laquelle nous avons pu assister, ce nouveau jeu d’algorithmes semble faire de petits miracles. Non seulement sur le bruit numérique en lui-même – le photographe ambassadeur de la marque, Guillaume le Vasseur, parle de « gain allant jusqu’à deux diaphs » par rapport à Deep Prime – mais surtout sur la restitution de couleurs. Dans certaines conditions lumineuses où les couleurs étaient aussi bien perdues avec Adobe Camera RAW qu’avec les précédentes méthodes de débruitage de DXO (et des autres !), nous avons pu constater que l’entraînement de Deep Prime XD lui permet de retrouver des teintes justes.
Toujours basé sur un flux de travail en utilisant les dossiers de votre système d’exploitation, Photolab ne peut pas encore être comparé à Lightroom de ce côté-là. Mais s’enrichit tout de même d’un système de dossiers virtuels et de projets avec système de sous-dossiers. On sent que les Français de DXO sont clairement sur la piste de Lightroom et ne lâche rien dans la construction de leur flux de travail.
Un peu plus près de Photoshop
Initialement un outil « neutre » sans possibilités de retouches ou de clonage à la Photoshop, DXO Photolab 6 s’équipe de quelques outils du logiciel d’Adobe avec ReTouch. Si le logiciel perd au passage sa potentielle « neutralité », il se renforce sérieusement. Les photographes n’ont plus besoin de basculer vers Photoshop/Affinity Photo pour leurs opérations de retouche. Ils n’auront peut-être même plus du tout envie de passer par le logiciel d’Adobe pour ces opérations tant ReTouch semble supérieur sur ce plan. Le système de clonage permet de disposer de formes éditables en forme et en taille.
L’intérêt de cette fonctionnalité est moins d’éviter Photoshop (qui reste incontournable pour certaines tâches) que d’accélérer et simplifier le flux de travail des photographes en leur permettant de rester dans un seul logiciel. Moins de fichiers intermédiaires, moins de vérifications, moins d’étapes donnent moins de temps passé par image à retraiter. Des gains de temps non négligeables quand on doit livrer plusieurs dizaines, voire centaines d’images.
Un peu plus près de Photo Mechanic
Autre ajout d’importance, notamment pour les photographes professionnels (et amateurs éclairés) qui gagnent de l’argent avec les banques d’images ou fil d’agence : l’ajout de champs IPTC complets. En cela, Photolab 6 emprunte l’exhaustivité de Photo Mechanic, la référence des logiciels d’importation et d’annotation des clichés dans le monde de la photo professionnelle.
Ces champs d’information au format texte qui sont intégrés dans les photographies permettent aux utilisateurs de clichés de tout savoir ou presque sur une image : non seulement quand elle a été prise (une information généralement codée par les appareils photo), mais surtout qui l’a prise, où, dans quelles circonstances, avec quelle licence, ce qu’elle représente vraiment, etc.
Des photographes corporate aux photoreporteurs en passant par les spécialistes des packshots, tous les pans de l’industrie photographique professionnelle ont un besoin grandissant de ces champs. Et le public aussi : à l’heure des manipulations d’image de plus en plus fines et plus vraies que nature, la présence de ces champs d’information offre le potentiel de remonter à la source de l’image.
Un peu plus près des vraies couleurs et de l’impression
Photolab 6 intègre un nouvel espace de couleurs. Appelé DXO Wide Gamut, il diffère des espaces actuels par son caractère « réaliste ». Contrairement à ProPhoto RGB, qui comprend des couleurs « virtuelles », DXO Wide Gamut promet de reproduire uniquement les couleurs non seulement perceptibles (ce que l’on capte) et reproductibles (impression, écrans).
Le but de ce nouvel espace de couleurs (ou gamut) est de faciliter l’épreuvage écran, tant pour les domaines de l’impression que de la reproduction sur écrans. Un domaine dans lequel DXO devra faire de l’éducation, les techniques de reproduction des couleurs étant des domaines très complexes.
DXO Photolab 6 est disponible dès aujourd’hui. Comme à l’accoutumée chez DXO, il est disponible en plusieurs versions et mises à jour.
DXO Photolab 6 ELITE : 219 euros
Mise à jour d’une ancienne version de Photolab Essential vers Photolab 6 ELITE : 139 euros
Mise à jour d’une ancienne version de Photolab ELITE vers Photolab 6 ELITE : 99 euros
Vous pouvez aussi vous procurer DXO Photolab 6 Essential (sans ReTouch, ni DeepPRIME XD, ni l’épreuvage écran) à 139 euros pour profiter du dernier flux de travail et du système complet de développement RAW et corrections optiques.