Xiaomi lève enfin le rideau sur son projet de SoC conçu en interne. XRing 01 sera officiellement lancé ce mois de mai, avec potentiellement un positionnement plutôt milieu de gamme.
En novembre 2024, une rumeur laissait entendre que Xiaomi allait se lancer à son tour dans les SoC pour smartphones maison. Le dirigeant de la marque a confirmé sur son compte Weibo, équivalent d’un Twitter chinois, l’existence d’une telle puce. Son nom XRing 01. Elle sera officiellement lancée au mois de mai 2025.
Le nom fait écho aux puces spécialisées développées en interne depuis quelques années par le constructeur, prenant toujours une lettre suivie d’un 1 comme S1, P1, etc.
En commentaire, le patron détaille que l’effort pour concevoir toute l’infrastructure nécessaire à la production de cette première puce remonte à septembre 2014.
Voici le petit visuel partagé pour l’occasion.
L’information aurait pu s’arrêter là, mais c’était sans compter le média Gizmochina qui nous en apprend un peu plus sur cette puce.
La puce en question devrait adopter une finesse de gravure de 4 nm. Cela est légèrement en retrait par rapport aux standards du genre, qui descendent à 3 nm. Ceci étant, le géant chinois se serait tout de même tourné vers le champion de la fabrication, TSMC, pour un procédé en 4 nm, le N4P.
Vers une puce milieu de gamme
Concernant l’architecture, Xiaomi aurait opté pour un SoC 8 cœurs, répartis en 1 + 3 + 4, sous-entendu un cœur haute performance (3,2 GHz), trois cœurs performance (2,6 GHz) et quatre cœurs chargés de l’efficacité (2 GHz). Nous serions donc un peu éloignés des 4 GHz d’un Snapadragon 8 Elite par exemple, ce qui laisse penser que cette première puce serait prévu pour le milieu de gamme.
Côté performances graphiques, la puce intègrerait un GPU Imagination Technologies IMG DXT72, qui serait capable de rivaliser avec l’Adreno 740 d’un Snapdragon 8 Gen 2, la puce la plus puissante de 2022. Là encore, cela pointerait clairement vers une puce milieu de gamme pour 2025. La firme chinoise aurait également intégré un processeur spécialisé dans l’image (ISP).
Le coût des puces, un problème
Xiaomi s’apprête donc à devenir la quatrième marque de smartphone dans le monde à produire ses propres SoC. Elle rejoint Samsung, Apple et Huawei. Comment font les autres marques ? Elles se tournent vers des entreprises spécialisées dans la conception de SoC. Il y en a deux majeures : Qualcomm et MediaTek, qui conçoivent les puces Snapdragon et Dimensity. Même Samsung se tourne parfois vers eux pour certains de ses appareils.
Devenir maître de la conception de ses puces a divers avantages assez évidents. Cela permet d’accéder à un niveau inférieur de l’infrastructure du téléphone et donc de potentiellement mieux optimiser le système. Il y a également une question de coût très importante : Qualcomm est réputé pour vendre ses puces légèrement plus chères que le reste du marché. Or le SoC est de loin le composant le plus cher sur un smartphone. En produisant soi-même sa puce, un constructeur peut donc s’éviter un certain nombre de coûts, ne serait-ce que la marge du fabricant.
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