C’est un portail de communication entre patients et médecins qui est très utilisé aux Etats-Unis. Il se nomme MyChart. Et désormais des messages envoyés par les médecins sont rédigés un robot d’intelligence artificielle.
Selon le New York Times, environ 15 000 médecins aux États-Unis utilisent ce nouvel outil dans MyChart.
Reste que par défaut, MyChart n’indique pas au destinataire que l’IA a composé le message. Toutefois, certains médecins demandent à leurs patients s’ils sont d’accord pour utiliser l’outil d’IA.
Voici comment cela fonctionne. Lorsqu’un professionnel de santé ouvre la question d’un patient pour y répondre, il voit une réponse pré-écrite, présentée avec la voix du médecin, au lieu d’un écran vide. L’IA rédige la réponse en fonction de la question, du dossier médical du patient et de sa prescription de médicaments.
Une version spécifique de GPT-4 qui respecte la confidentialité des données médicales
MyChart utilise une version spécifique de GPT-4 qui respecte les lois nationales sur la confidentialité des données médicales. Le médecin peut accepter le message tel quel, le modifier ou le rejeter.
L’objectif est de permettre aux médecins d’éditer et d’approuver les messages au lieu de les rédiger. L’idée est bien évidement de gagner du temps.
Naturellement, il y a quelques inquiétudes. Que se passe-t-il si l’IA hallucine, donne une mauvaise réponse et qu’un médecin pressé approuve le message ?
Surtout pour des questions administratives
Epic, la société à l’origine de MyChart, a expliqué que les médecins envoient moins d’un tiers des messages rédigés par l’IA sans les modifier.
Et qu’ils font donc preuve d’une certaine vigilance pour détecter les erreurs.
Par ailleurs, un représentant d’Epic a expliqué que l’outil est surtout approprié pour les questions administratives, par exemple lorsqu’un patient demande l’heure d’un rendez-vous ou souhaite le reporter.