Samsung n’a pas le temps de niaiser, comme on dit de l’autre côté de l’Atlantique. Moins d’un an après la sortie du mitigé Galaxy A16, le constructeur est déjà de retour avec le bien nommé Samsung Galaxy A17. Cette sortie un brin précipitée s’accompagne d’une fiche technique très peu modifiée pour le terminal Android d’entrée de gamme. De quoi s’interroger sur la pertinence de sortir un smartphone quasi identique chaque année, mais passons. Voyons les changements apportés à la formule par Samsung — on relèvera notamment l’arrivée de l’IA et d’une petite baisse de prix salvatrice — , et comment elle affronte la concurrence, notamment incarnée par les convaincants Realme 14, Honor 400 Lite et CMF Phone 2 Pro.
Prix et disponibilité du Samsung Galaxy A17
Le Samsung Galaxy A17 est lancé dans une unique configuration 128 Go de stockage /4 Go de RAM à 229 €. Soit 20 € de moins que son grand frère. Il est disponible en gris, noir et bleu.
Galaxy A17 au meilleur prix Prix de base : 229 €
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Design : toujours plus fin
À défaut de révolutionner sa recette, Samsung continue de peaufiner le Galaxy A17 par rapport aux précédentes versions. On relèvera avant tout une finesse une nouvelle fois améliorée, à 7,5 mm, contre un 7,9 mm déjà en baisse l’an dernier. En résulte un terminal plus agréable à tenir en main et très légèrement moins lourd (192 g contre 200).
Pour le reste, en dehors de ses capteurs dorsaux désormais réunis dans un cartouche, rien ne change. Tout plastique et extrêmement sobre, le corps du Galaxy A17 n’attrape ni les regards ni les traces de doigts. Les boutons d’alimentation/empreinte digitale et de volume se trouvent (peut-être un peu trop haut pour le pouce) à droite dans une zone légèrement surélevée, le tiroir Sim/microSD est à gauche et en bas se trouvent la prise USB-C et l’unique grille de haut-parleur.

L’ensemble est à nouveau seulement certifié IP54. Une valeur certes faible qui ne protège que contre les projections d’eau, mais rien de bien anormal dans cette gamme de prix. En bref, Samsung ne révolutionne rien avec son Galaxy A17 côté design, très légèrement peaufiné par rapport au A16, mais timide quand comparé à la concurrence.
Écran : Samsung améliore un peu sa formule
Côté écran, Samsung a décidé de reprendre les mêmes caractéristiques centrales que la dalle de l’an dernier. Il est donc question de Super Amoled à 6,7 pouces avec définition Full HD+ (1080 x 2340 pixels), capable de monter jusqu’à une fréquence de 90 Hz. Son principal défaut, outre l’absence de HDR, réside dans une couverture d’écran assez faible à 85,3 % à cause de bordures très présentes (surtout en bas). Le capteur à selfie est également toujours engoncé dans une encoche à l’ancienne.

Cependant, cette fois non seulement du verre Gorilla Glass Victus protège la dalle, mais en plus il y a du progrès côté luminosité. Notre sonde a relevé un maximum de 1043 cd/m², de quoi rattraper la valeur proposée il y a deux ans par le Galaxy A15, quand le Galaxy A16 se montrait lui assez peu lumineux. De quoi y voir beaucoup mieux en plein soleil, malgré des reflets très présents et une valeur toujours plus faible que la plupart de la concurrence directe.

La calibration est-elle aussi plus convaincante, avec un Delta E 2000 moyen beaucoup plus proche de la valeur cible de 3 où l’œil humain commence à ne plus trop faire la différence avec la réalité : 3.25 en sRGB et 2.38 en P3. Samsung propose comme toujours plusieurs profils de couleurs. Pour un meilleur rendu, notamment en sRGB, le mode naturel est à privilégier, car il propose une meilleure balance des blancs et des gris.
Technologie de l’écran Définition Fréquence de rafraîchissement Pic lumineux (boost) DeltaE 2000 des couleurs (P3) DeltaE 2000 des couleurs (sRGB)
Samsung Galaxy A17 5G AMOLED 2340 x 1080 90 Hz 1043 cd/m² 2,38 3,25
Samsung Galaxy A16 5G Super AMOLED 2340 x 1080 90 Hz
Honor 400 Lite AMOLED 2412 x 1080 120 Hz
Nothing CMF Phone 2 Pro AMOLED 1080 x 2392 121 Hz
Realme 14 5G AMOLED 1080 x 2424 120 Hz
Performances : c’est poussif ma bonne dame
Nouvelle génération, nouvelles perform… ah bah non. Le Samsung Galaxy A17 reprend les mêmes composants que son grand frère, à savoir un SoC Exynos 1330 accompagné par 4 Go de RAM. Malheureusement, à l’image de ses 128 Go de stockage, cela s’avère rapidement limité au quotidien.

La navigation dans l’interface et dans les applications subit régulièrement des ralentissements çà et là, et il faudra apprendre à naviguer avec et fermer régulièrement ses applications non utilisées. Côté jeux vidéo sans surprise le constat n’est pas fameux non plus. Pour des jeux en 3D gourmands comme Genshin Impact il faudra accepter de jouer avec les graphismes et les performances de bas de tableau. Dommage que Samsung n’ait pas un peu musclé sa formule, qui risque par ailleurs de mal vivre les années qui passent.
AnTuTu 10 Score AnTuTu 10 CPU AnTuTu 10 GPU AnTuTu 10 MEM AnTuTu 10 UX
Audio : pas de miracle
En 2025, proposer de l’audio mono, même sur de l’entrée de gamme, ce n’est pas très sérieux. C’est pourtant une nouvelle fois le cas pour ce Galaxy A17. Heureusement, la qualité sonore est potable pour faire office d’appoint, et nous avons déjà entendu des propositions stéréo pires à supporter à l’oreille, même à volume élevé. Pas de retour de la prise jack évidemment, abandonnée pour le A16.
Autonomie : on prend la même batterie et on recommence
Comme pour son prédécesseur, le Samsung Galaxy A17 embarque une batterie de 5000 mAh avec recharge rapide pouvant aller jusqu’à un timide 25 W. Notre protocole de test d’autonomie ayant changé entre les deux smartphones, difficile de réellement comparer leurs performances côté chiffres. La vitesse de recharge uniquement filaire est cependant quasi identique, avec 1h35 nécessaire pour passer de 0 à 100 %, et 19 % atteints en 10 minutes. Convenable et très suffisant dans l’absolu, mais bien des concurrents montent dans les watts.
L’autonomie lors de notre test d’usage mixte affiche lui 13h35. Un score très en dessous de la moyenne, et moins bon notamment que celui du CMF Phone 2 Pro. Dans la pratique, le terminal peut tenir une journée d’utilisation raisonnable, mais il faudra éviter de trop jouer ou consommer de vidéo. Exemple concret : regarder un épisode de 50 minutes sur Netflix en WiFi avec un volume raisonnable coûte environ 5 à 6 % de batterie.
Autonomie mixte Temps de charge Charge en 10 min Puissance de charge maximale filaire
Samsung Galaxy A17 5G 13 h 35 mn 40 s 1 h 35 mn 19 % 25 W
Samsung Galaxy A16 5G 1 h 36 mn 18 %
Honor 400 Lite 10 h 36 mn 35 s 1 h 54 mn 20 % 35 W
Nothing CMF Phone 2 Pro 17 h 40 mn 33 s 1 h 9 mn 19 % 33 W
Realme 14 5G 16 h 55 mn 15 s 1 h 17 mn 16 % 45 W
Photo : des changements ? Que tu crois.

La seule différence du côté de la configuration photo par rapport au Galaxy A16 se trouve au niveau du capteur principal, qui gagne de la stabilisation optique (OIS). Sinon, on retrouve le trio habituel : un grand-angle de 50 Mpx (f/1.8), un ultra grand-angle de 5 Mpx (F/ 2.2) et un capteur macro anecdotique de 2 Mpx (f/ 2.4). En façade, le capteur à selfie affiche lui 13 Mpx (f/ 2). Une proposition assez timide par rapport à la concurrence donc, qui propose souvent des capteurs un peu plus généreux.
Dans de bonnes conditions de luminosité, le capteur grand-angle s’en sort très bien. Les couleurs sont fidèles à la réalité, les contrastes plutôt bien gérés et la précision est au rendez-vous tant qu’on ne zoome pas trop sur un grand écran. Le piqué n’est pas au niveau d’un capteur plus onéreux, mais c’est largement suffisant pour un usage raisonnable, tandis que les zooms x2 voire x4 donnent même des résultats exploitables si les conditions sont bonnes. Au-delà, en revanche, adieu les textures et bonjour le bruit.
Sans surprise pour personne, le constat est beaucoup moins bon concernant l’ultra grand-angle. En plus de proposer une colorimétrie moins juste sur les clichés (c’est flagrant sur le graffiti ci-dessous), ce capteur perd cruellement en détail et vient même déformer les bords des clichés. Tout juste de l’appoint.
De nuit ou en conditions de faible luminosité, les défauts criants de l’ultra grand-angle sont accentués et on préférera se concentrer sur le grand-angle. Ce dernier fait ce qu’il peut (inutile de trop zoomer…) et l’OIS est spécialement utile lorsque l’on active le mode nuit (qui ne se déclenche pas automatiquement…). Comme visible ci-dessous, le résultat est relativement correct, avec un mode nuit un peu plus lumineux, même si du bruit s’invite rapidement à la fête.
Vient enfin la partie qui fâche vraiment : les selfies. Si la qualité de ces derniers est convenable, avec un rendu des couleurs et des textures très honorables pour cette gamme de prix, impossible en revanche de profiter du mode portrait correctement. Si l’effet de flou est bien visible lors de la prévisualisation, sur le cliché final il est tout simplement absent. Un bug (logiciel ?) très gênant, couplé à des crashs réguliers de l’application photo, inexcusable de la part de Samsung. Heureusement, le mode portrait sur le capteur principal, lui, fonctionne.

Concernant la vidéo, la solution assure le minimum syndical avec une qualité maximum en FHD à 30 FPS. Pas de 4K ou de 60 FPS. Au moins, l’OIS est là.
Logiciel : OneUI à la peine
Certes, OneUI est l’une des meilleures surcouches du marché. Assez raisonnable du côté des bloatwares et généreuses du côté des options supplémentaires (outils, personnalisation, Now Bar…), celle-ci vient en version 7 (Android 15) à la sortie de la boîte. Cependant, elle est ici amputée par rapport à des terminaux Samsung de milieu et de haut de gamme. Côté IA, par exemple, au-delà de l’ajout de Gemini et de Gemini Live, il n’y a pas grand-chose de plus que l’an dernier à se mettre sous la dent. Pas d’Always On à signaler non plus.
Comme déjà dit dans la partie Performances, l’ensemble manque également de fluidité durant la navigation et vient cruellement rappeler que nous sommes ici dans de l’entrée de gamme. Sans oublier l’application photo qui a planté à de multiples reprises durant notre test… Enfin, comme précédemment, Samsung se veut très généreux sur le suivi logiciel avec six ans de mises à jour Android. Un bon point terni par le fait que d’ici une poignée d’années les performances de ce Galaxy A17 seront probablement trop légères pour ne pas en changer malgré tout.
Galaxy A17 au meilleur prix Prix de base : 229 €
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