Lors du procès entre Epic Games et Apple, aucun gagnant ne s’est véritablement détaché malgré plusieurs sanctions pour l’un comme pour l’autre, au fil de trois années de batailles juridiques.
À la base du procès : une plainte déposée par Epic Games contre Apple qui avait supprimé Fortnite de son AppStore puisque l’éditeur proposait un marché inapp qui ne tombait pas sous la coupe d’Apple. Apple avait plus ou moins fini par remporter le procès qui avait toutefois mis en lumière les abus de position dominante du groupe , Epic obtenant au passage le soutien d’une grande partie de l’industrie. En outre, Apple était également contrainte de modifier la politique de l’AppStore en permettant aux développeurs de faire la promotion de solutions de paiement alternatives.
Apple s’y était pliée, tout en conservant sa commission de 27% sur l’ensemble des achats inapp, également sur ceux réalisés hos de l’App Store.
Pour Epic Games, la situation est tout juste scandaleuse et Apple fait acte d’une mauvaise foi évidente. Un avis rejoint par nombre d’autres géants du secteur comme Spotify… Epic a donc contacté un juge fédéral afin d’exiger des sanctions contre Apple par rapport à cette politique qui s’arrange des décisions prises lors du jugement précédent.
Selon Epic Games, le « système de Taxe d’Apple réglemente restreint et pèse sur les liens in-app, qui dirigent les utilisateurs vers des systèmes d’achat alternatifs sur le site Web d’un développeur. »
Une critique qui n’est pas du gout d’Apple qui a demandé à ce que la requête d’Epic Games soit rejetée tout en expliquant qu’Epic cherche à nouveau à rendre gratuites les technologies d’Apple auprès des développeurs.
Reste à savoir ce qu’il en sera de cette nouvelle bataille : la solidité d’Apple et ses arrangements ont connu quelques revers avec la mise en application du DMA et la firme ne semble plus si intouchable que cela, et pire encore, elle ne semble plus avoir le soutien de la Maison-Blanche .