Des entrepreneurs libanais ont mis au point une climatisation économique qui permet de rafraîchir l’air ambiant en consommant 80 % d’énergie en moins par rapport à une climatisation traditionnelle.
Conscient de l’impact négatif qu’ont les climatiseurs traditionnels sur le réchauffement climatique, une start-up libanaise a inventé l’Hexafresh, un climatiseur capable de rafraîchir l’air en consommant très peu d’énergie. Cerise sur le gâteau, cette innovation serait accessible pour moins de 100 euros.
De l’air frais sans les inconvénients d’un climatiseur
Pour refroidir l’air, le climatiseur Hexafresh utilise l’effet Peltier. Il s’agit d’un phénomène physique qui se manifeste par un déplacement d’énergie sous forme de chaleur induite par la présence d’un courant électrique. Comme le soulignent nos confrères de Futura Sciences :
« L’effet Peltier se manifeste lorsque l’on soumet deux types de conducteurs à une tension continue. Le sens du déplacement de la chaleur est fonction du sens de circulation du courant dans les conducteurs, ce qui assure la réversibilité du système. »
Ainsi, le climatiseur de la start-up peut offrir la même fraicheur qu’une climatisation sans avoir à installer un compresseur très énergivore. Il profiterait également de capacités similaires pour filtrer et humidifier l’air ambiant. Côté consommation, on parle d’un gain extrêmement important de l’ordre de 80 %.
Si le produit final est aussi efficace qu’annoncé, il permettrait de garder des températures acceptables en intérieur en cas de grosses chaleurs, tout en réduisant l’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique.
La start-up libanaise qui vise le marché français
Avec son climatiseur innovant, la jeune entreprise Hexafresh c’est fait remarquer en terminant dans le top 12 start-ups lors de la 8e édition du « Global Innovation & Entreprise » qui se tenait à Paris le 27 juin dernier. Pour développer le projet, les trois ingénieurs libanais à l’origine de cette idée ont reçu un prix de 17 000 dollars de la part de l’ambassade des Pays-Bas.
Une somme qui leur a permis d’embaucher une dizaine de salariés au Liban pour développer un produit commercialisable qui serait vendu autour des 90 dollars, soit à peu près le même montant en euros. La production des 500 premiers exemplaires pourrait débuter dès cet été, à condition d’obtenir une collecte de fonds suffisante. Hexafresh espère maintenant obtenir un brevet d’invention qui leur permettrait de partir à l’assaut du marché européen, dont la France.
Les cofondateurs assurent que « le marketing, la recherche et le développement resteront au Liban ». En revanche, pour des raisons de coût, la production se ferait probablement en Chine.
Source :
Hexafresh