Dans le Puy-de-Dôme, un duo inattendu a mis au point une intelligence artificielle capable de simuler une conversation avec votre animal. L’outil offre des conseils d’éducation immédiats basés sur une méthode comportementale reconnue.
Il est 22 heures, votre chiot vient d’uriner sur le tapis et vous ne savez pas comment réagir. Plutôt que de chercher une réponse hasardeuse sur un forum, une nouvelle solution propose de demander directement à… votre animal. C’est le pari de DDog, une intelligence artificielle développée près de Clermont-Ferrand par Frédéric Arnault, éducateur canin, et Vincent Vermersch, spécialiste du web.
Un projet né sur le terrain
L’idée a germé de la rencontre entre ces deux professionnels installés dans le Puy-de-Dôme. Frédéric Arnault, ancien syndicaliste agricole reconverti dans l’éducation canine en 2004, cherchait un moyen de diffuser sa méthode au plus grand nombre. Celle-ci insiste particulièrement sur le langage corporel humain, souvent négligé dans les interactions avec l’animal.
C’est Vincent Vermersch, un de ses clients travaillant dans le web, qui lui souffle la solution technique : enregistrer les séances de dressage pour entraîner un agent conversationnel. Le projet est lancé à l’été 2024.
« C’est un ChatGPT du chien »
L’outil fonctionne comme les modèles de langage classiques, mais avec une personnalité spécifique : il est programmé pour répondre comme s’il était le chien de l’utilisateur. « C’est un ChatGPT du chien », résume Frédéric Arnault. L’intérêt est d’obtenir une réponse immédiate et contextuelle à un problème de comportement, là où les vidéos de formation en ligne restent souvent trop génériques.
Pour fiabiliser les réponses, l’IA a ingéré un an et demi de données issues de cas réels rencontrés par l’éducateur. Le duo s’est également entouré d’Alice Mignot, docteure en éthologie, pour valider l’approche scientifique.
Un complément, pas un remplaçant
Les créateurs ont posé des garde-fous stricts. DDog traite uniquement l’éducation et le comportement ; il refusera de répondre aux questions de santé ou de nutrition pour éviter toute désinformation médicale.
L’argument est aussi économique. Avec une formule complète à 19 euros par mois, l’outil se positionne comme une alternative accessible face aux séances présentielles coûtant entre 40 et 60 euros l’heure. Une formule intermédiaire est également disponible, à 7 euros par mois pour 100 utilisations. Vincent Vermersch précise toutefois que la technologie a ses limites : le chien aura toujours besoin de vraie socialisation, et l’IA renvoie vers un professionnel si elle détecte un problème grave.
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Source :
France 3 Regions