La start-up américaine Chainguard a annoncé une levée de fonds de 356 millions de dollars (314 millions d’euros). Cette compagnie spécialisée dans la sécurisation du code open source atteint ainsi un total de fonds levés de 612 millions de dollars, et une valorisation de 3,5 milliards de dollars. La nouvelle levée est réalisée principalement auprès de Kleiner Perkins, nouvel investisseur, et IVP, déjà actionnaire, ainsi qu’avec Salesforce Ventures et Datadog Ventures, nouveaux entrants, et les autres investisseurs déjà présents (dont Amplify, Lightspeed Venture Partners, Mantis VC, Redpoint Ventures, Sequoia Capital et Spark Capital).
Un revenu récurrent qui devrait plus que doubler en un an
Chainguard indique avoir récemment dépassé les 150 clients pour son produit Chainguard Containers. Dans l’année fiscale 2025, la société a multiplié par sept son chiffre d’affaires annuel (ARR, pour « Annual Recurring Revenue » en VO, sur la base du nombre de clients abonnés) pour atteindre 40 millions de dollars, et elle prévoit d’atteindre plus de 100 millions de dollars d’ARR avant la fin de l’exercice 2026.
L’entreprise mentionne parmi ses clients ANZ Bank, Canva, GitLab, Hewlett Packard, Oceaneering International, Snap Inc., Univar Solutions, VPBank et Wiz, qu’elle «aide à sécuriser leur chaîne d’approvisionnement en logiciels». Son CEO et fondateur, Dan Lorenc, était auparavant ingénieur informatique chez Google, pendant près de dix ans. L’été dernier, son entreprise était valorisée lors de sa précédente levée à 1,12 milliard de dollars, soit une valorisation plus que triplée depuis, en 9 mois. Il a cofondé Chainguard en 2021.
Kim Lewandowski, Chief Product Officer et cofondatrice de Chainguard, explique à Fortune: « Vous ne mangeriez pas une salade en sachet ou ne prendriez pas un médicament provenant d’une source non vérifiée. Vous voudriez savoir exactement ce qu’il contient et d’où il vient. Les logiciels ne devraient pas faire exception. Il s’agit de disposer d’une source fiable pour quelque chose d’aussi important au quotidien. Les développeurs se contentent de récupérer des données sur Internet et de les exploiter, et des vies sont en jeu. Certaines des attaques par rançongiciel peuvent même mettre hors service les systèmes d’urgence, car tout est logiciel. »
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