ChatGPT Atlas est accusé de collecter des données sensibles

ChatGPT Atlas est accusé de collecter des données sensibles



Le navigateur Atlas d’OpenAI soulève déjà de vives inquiétudes en matière de respect de la vie privée. Animé par ChatGPT, il est programmé pour retenir des éléments de navigation dans sa mémoire. Tests à l’appui, une technologue a découvert que l’IA ne filtre pas bien les données qu’il doit ou ne doit pas retenir. Il aspire donc des informations sensibles, comme des données médicales, sur l’internaute.

OpenAI vient de lever le voile sur Atlas, un navigateur web conçu autour de ChatGPT. Piloté par l’IA, le navigateur  a rapidement soulevé des inquiétudes en matière de respect de la vie privée. Atlas conserve en effet des détails utiles de la navigation pour aider à retrouver des pages ou automatiser des tâches. Le navigateur crée une mémoire personnelle au sujet de l’utilisateur en enregistrant énormément de données, comme les sites visités, des éléments du contenu et le comportement de l’internaute. Toutes ces informations finissent stockées sur les serveurs d’OpenAI.

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Atlas filtre mal les données sensibles

Même si OpenAI assure ne pas enregistrer certaines infos sensibles, comme des mots de passe ou des coordonnées bancaires, des tests ont montré que le navigateur gardait la trace de recherches médicales ou personnelles. Lena Cohen, technologue à l’Electronic Frontier Foundation, une ONG internationale de protection des libertés sur Internet, a mené plusieurs tests et s’est rendue compte qu’Altas a conservé dans sa mémoire des informations concernant des sites liés à la santé intime.

Concrètement, le navigateur a enregistré qu’un utilisateur s’était inscrit à des services de santé sexuelle et reproductive, sur Parenthood Direct, une plateforme de consultation en ligne. L’IA a même gardé en mémoire le nom du médecin qui a été consulté.

Durant l’annonce, OpenAI a pourtant promis que ce type d’informations ne serait jamais stocké dans la mémoire d’Atlas. La découverte de Lena Cohen prouve que le système ne filtre pas correctement les données sensibles au sujet des internautes. De facto, il est possible que des données très sensibles sur votre compte finissent par être collectées par OpenAI. Ces informations sensibles pourraient théoriquement finir entre de mauvaises mains. La chercheuse estime donc que « l’ampleur de la collecte de données dans Atlas est un cauchemar pour la vie privée des utilisateurs ».

Comment gérer la mémoire d’Atlas ?

OpenAI précise que l’utilisateur décide ce qui est mémorisé, peut consulter et effacer ce qui est enregistré. Consciente des craintes autour de l’IA, la start-up affirme que le contenu de navigation n’est pas utilisé pour améliorer ou entraîner les modèles ChatGPT.

Il est donc possible de gérer ce qu’Atlas retient. Néanmoins, le système mis en place par OpenAI est loin d’être simple. Dans la barre d’adresse, qui permet de converser avec ChatGPT, il faut en effet dire explicitement à l’IA de ne pas mémoriser un site web. Vous devez penser à prévenir ChatGPT à chaque fois que vous visitez un site que vous considérez comme une information trop sensible. En pratique, on imagine mal les internautes penser à prévenir l’IA au cours de leur navigation.

C’est pourquoi l’utilisateur peut aussi supprimer tous les souvenirs d’Atlas au sujet d’un site en effaçant l’historique de navigation. L’internaute est aussi libre d’accéder à la mémoire dans les paramètres. Il y trouvera le répertoire de toutes les données retenues par Atlas. La mémoire est en déploiement progressif. Elle n’est pas encore proposée à tous les usagers. Notez qu’Atlas n’a été lancé qu’il y a quelques jours. C’est pourquoi certaines fonctions ne sont pas encore proposées.

Attention, Lena Cohen souligne que les données récupérées par Atlas sont distinctes des informations collectées par ChatGPT. La chercheuse considère que l’approche d’OpenAI en matière de confidentialité et de données est exagérément complexe. Pour la technologue, trop d’internautes ne parviendront pas à configurer correctement les fonctions liées à la mémoire pour protéger leur vie privée.

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Source :

Washington Post



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