Une semaine après avoir officiellement dévoilé le modèle de langage d’IA GPT-4, OpenAI fait une autre grosse annonce pour son agent conversationnel ChatGPT qui utilise l’intelligence artificielle générative. C’est l’introduction du support de plugins (ou extensions).
Pour le moment, il s’agit d’un support préliminaire avec une disponibilité limitée. Il existe une liste d’attente et la priorité est donnée à un petit nombre de développeurs et d’utilisateurs de ChatGPT Plus. Actuellement, ce sont une douzaine de plugins pour des plateformes tierces, mais OpenAI propose aussi ses propres plugins.
Les premiers plugins ont été créés par Expedia, Kayak, Shopify, Slack ou encore Wolfram. OpenAI y ajoute notamment un plugin en rapport avec la navigation web (Browser), ainsi que pour traduire des commandes en Python (Code interpreter).
We are adding support for plugins to ChatGPT — extensions which integrate it with third-party services or allow it to access up-to-date information. We’re starting small to study real-world use, impact, and safety and alignment challenges: https://t.co/A9epaBBBzx pic.twitter.com/KS5jcFoNhf
— OpenAI (@OpenAI) March 23, 2023
Une boutique d’applications pour ChatGPT
Avec les plugins, c’est une connexion de ChatGPT à des applications tierces pour récupérer des informations en temps réel, extraire des informations d’une base de connaissances récente et effectuer des actions pour le compte de l’utilisateur.
OpenAI donne divers exemples comme les résultats sportifs, les cours de la Bourse, les dernières actualités, des notes personnelles et autres. ChatGPT pourra également aider à réserver un séjour, recommander un restaurant, commander des repas, avec une finalisation sur le service partenaire.
Toujours en langage naturel pour l’utilisateur, c’est une vraie valeur ajoutée pour ChatGPT, sachant que sa base de connaissances était jusqu’à présent limitée à ses données d’entraînement qui ne vont pas au-delà de l’année 2021.
Microsoft n’est jamais loin
Le plugin Browser d’OpenAI pour ChatGPT est susceptible de le mettre en concurrence frontale avec le chatbot du nouveau Bing de Microsoft. Il s’avère que la récupération du contenu sur le Web s’effectue à l’aide de l’API de recherche Bing.
» Nous héritons des travaux substantiels de Microsoft sur la fiabilité des sources et la véracité des informations. » OpenAI ajoute qu’il n’y a pas de récupération de contenus dits problématiques et que le plugin opère en tant que service isolé du reste de l’infrastructure.
Plus globalement, OpenAI assure avoir pris en considération les menaces possibles en rapport avec l’arrivée des plugins pour ChatGPT, et des garde-fous ont été implémentés en conséquence. Une maîtrise efficace des risques pourrait néanmoins devenir un enjeu de taille, voire insurmontable ?