Le Monde est le premier média français à signer avec OpenAI, qui pourra exploiter de manière légitime les contenus du quotidien pour les besoins de son intelligence artificielle. Le tout représentant « une source significative de revenus ».
ChatGPT pourra puiser dans les articles du Monde pour générer ses réponses. OpenAI et le quotidien ont signé un partenariat qui permettra à l’entreprise californienne d’entraîner ses modèles IA avec du contenu produit par le média français — exception faite des dépêches d’agence et des photographies. Aucun chiffre n’est avancé, mais Le Monde parle d’une « source significative de revenus supplémentaires, pluriannuelle, qui intègre une quote-part au titre des droits voisins ».
Le Monde et le groupe Prisa signent avec OpenAI
Dans ses réponses, le chatbot présentera clairement les références aux articles du Monde dont il s’inspire, avec la présence d’un logo, d’un lien hypertexte et du ou des titres des articles. Par ailleurs, les équipes du quotidien travailleront avec OpenAI pour intégrer l’intelligence artificielle dans son flux de production. Le média a établi une charte qui lui interdit d’utiliser l’IA générative pour rédiger un contenu éditorial au complet ; en revanche, les journalistes peuvent s’en servir comme d’un outil d’assistance.
Le Monde utilise déjà DeepL pour la traduction de ses articles en anglais (ils sont revus par des traducteurs humains puis mis en ligne par des journalistes). Pour l’entreprise, il s’agit aussi de mettre les pieds dans le plat et « créer une dynamique favorable au journalisme indépendant ». Cet accord ne signifie pas que les articles du quotidien sont ouverts aux quatre vents des différentes IA sur le marché : une clause d’opt-out a été mise en place pour interdire aux plateformes d’IA l’accès aux données.
OpenAI ne s’est pas arrêté aux contenus en français. La société a aussi signé un partenariat similaire avec le groupe de presse espagnol Prisa. Pour les médias aux prises avec des difficultés économiques, ce type d’accord pourrait représenter une bouffée d’oxygène bienvenue. Et cela permet aussi, au passage, à faire valoir la bonne volonté d’OpenAI accusé de pillage par le New York Times.
Lire OpenAI tente de se défendre des accusations de recopie d’articles contre le New York Times
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Source :
OpenAI