Cloud : Scaleway surfe sur la vague de l’IA générative

Cloud : Scaleway surfe sur la vague de l'IA générative



Comment exister face à la force de frappe et le quasi-monopole des hyperscalers américains ? La question se pose à Scaleway comme à d’autres providers français. Pour se démarquer, la filiale cloud du groupe Iliad (Free) entend tracer une voie originale en surfant sur l’essor exponentiel de l’IA générative.

A l’occasion de le deuxième édition de son événement ai-Pulse qui s’est tenue le 7 novembre à Station F, le directeur général de Scaleway, Damien Lucas, a fait le point sur sa feuille de route.

Après avoir annoncé, il y a un an, disposer de « la plus grande puissance de calcul cloud IA déployée à date en Europe », celle-ci a depuis été multipliée par trois avec l’acquisition de GPUs Nvidia H100 supplémentaires.

Ne pas dépendre du seul Nvidia

D’ici « quelques semaines », Scaleway opérera, au total, plus de 5 000 GPUs dernière génération. Soit, cette fois, une multiplication par cinq. Les GPUs, ces processeurs graphiques que le monde de la tech s’arrache, offrent la puissance de calcul nécessaire à l’entraînement puis l’inférence des grands modèles de langage (LLM).

Pour ne pas se retrouver enfermé dans un seul écosystème propriétaire, Scaleway se fournit, au-delà de Nvidia, chez AMD en puces GPUs MI300.

Le prestataire a aussi noué des relations avec Ampere Computing, Vast Data, DDN ou Dell Technologies. Il a, par ailleurs, lancé l’an dernier un service d’émulation quantique en partenariat cette fois avec Quandela.

Un calculateur carbone en version bêta

Particulièrement gourmands en ressources cloud, les LLM plombent le bilan carbone du numérique. Scaleway entend répondre à cette préoccupation environnementale. Il revendique être le premier fournisseur cloud du Vieux Continent à proposer Blackwell, la méga-puce de Nvidia, qui consomme jusqu’à 25 fois moins d’énergie.

Toujours dans la surenchère, Scaleway dit s’engager « à n’utiliser que des datacenters dont l’empreinte environnementale est parmi les plus réduites au monde. »

A l’occasion d’ai-Pulse, le cloudeur a présenté son calculateur d’empreinte environnementale qui couvre les trois scopes d’émissions ainsi que l’impact carbone des équipements et de la consommation d’eau. Il est disponible en version bêta.

Bientôt une IA vocale « as a service »

Scaleway fait aussi le choix de l’open source. Son produit d’IA Gen « as a service » (Managed Inference) propose une dizaine de modèles de toutes tailles développés par Mistral AI et Meta. Il intégrera prochainement Moshi, l’IA conversationnelle développée par le laboratoire de recherche en open science Kyutai. Ce qui permettra « aux développeurs de construire les premiers cas d’usage souverains de cette IA vocale. »

Pour mettre en musique les prochaines étapes de sa road map, Scaleway a recruté Jean-Baptiste Kempf au poste de Chief technology officer.

Cet ingénieur informaticien français est connu pour être l’un des contributeurs majeurs du media player open source VLC. Chez Scaleway, « il supervisera la création d’une nouvelle génération de produits et services IA souverains et européens. »

Crédit photo : Iliad



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