Comme Apple et Samsung, Xiaomi voudrait une puce maison dans ses smartphones

Xiaomi 14t Pro Test (5)


Après Samsung et Apple, Xiaomi chercherait à son tour équiper ses smartphones de puces conçues en interne.

Et si Xiaomi s’affranchissait à son tour de Qualcomm et MediaTek, les deux géants derrière la grande majorité des puces pour smartphones. Alors que depuis des années Google et Samsung y travaillent, respectivement avec leurs puces Tensor G et Exynos, Xiaomi serait tenté de créer ses propres SoCs (System on chip).

L’information nous provient du très sérieux Bloomberg, qui affirme que Xiaomi lancerait la production de masse de ses puces maison dès début 2025. Le journal se base sur des sources « familières du dossier » qui ont souhaité demeurer anonymes.

Une montée en puissance ?

Depuis une demi-décennie, en s’installant à la troisième place des ventes presque chaque année, la marque chinoise est parvenue à s’imposer comme le trouble-fête dans le duopole Samsung et Apple qui préside le marché des smartphones.

L’entreprise s’est aussi lancée avec un certain succès dans les voitures électriques avec sa SU7 et a commercialisé son premier smartphone pliant à l’échelle globale, le Xiaomi MIX Flip. La marque au logo orange est aussi très investie dans le marché de la domotique.

Et le point commun entre toutes ses branches n’est nulle autre que l’intégration de puces. Cette nouvelle, si elle venait à se confirmer, prendrait tout son sens dans la stratégie du géant chinois.

Quant à savoir si Xiaomi y parviendra, difficile de formuler une réponse à ce stade, mais nous pouvons nous pencher sur la longue liste des acteurs qui ont jeté l’éponge sur le sujet : Intel, Nvidia, Oppo. Même Samsung peine à convaincre avec ses puces Exynos, qu’il se contente d’intégrer à ses propres terminaux.

Xiaomi a prévu d’augmenter son budget Recherche et développement de près de 6 milliards de yuans en 2025, soit près de 800 millions d’euros, pour un total de 30 milliards de yuans (3,9 milliards d’euros). Pour comparaison, Qualcomm, qui commercialise exclusivement des puces, a consacré près de 8,4 milliards de dollars en recherche et développement en 2024.

En recherche d’autonomie

La nouvelle intervient également au beau milieu d’un bras de fer très important entre les États-Unis et la Chine sur la question des semi-conducteurs justement. Xiaomi devra trouver un partenaire pour produire ses puces, alors que TSMC, le leader du marché, est poussé de plus en plus par les autorités américaines à s’éloigner de la Chine.

Dans le même temps, les autorités chinoises poussent leurs champions économiques à réduire leur dépendance vis-à-vis des technologies étrangères.

Une injonction sans doute en partie inspirée par les déboires d’un certain Huawei, boudé par le marché occidental à cause de puces dépassées technologiquement et d’un OS trop dépendant de Google. L’ancien numéro 2 mondial vient d’ailleurs tout juste de lancer son propre système d’exploitation, HarmonyOS NEXT, qui vise à concurrencer Android et iOS.

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