Comment le ROS ouvre les portes de la robotique à une large utilisation ?

Comment le ROS ouvre les portes de la robotique à une large utilisation ?


Or, en principe, chaque fournisseur de robots a développé son propre langage de programmation à cet effet et celui qui souhaite utiliser un robot doit pouvoir maîtriser le langage correspondant. Les entreprises travaillant avec des robots de différents fabricants nécessitent des experts spécifiques pour chacun rendant l’utilisation de robots coûteuse en temps et en argent. Un tiers des coûts d’une cellule robotisée sont dus à l’ingénierie logicielle – c’est-à-dire à l’apprentissage du robot.

A cela s’ajoute le fait que les applications ne peuvent pas être facilement reproduites. En effet, une application créée pour le robot d’un fabricant ne peut pas être transférée facilement à celui d’un autre fournisseur. Au lieu de cela, le code complet doit être réécrit. Cela n’est pas seulement inefficace pour l’utilisateur qui souhaite travailler avec différents robots, cela complique également le transfert de connaissances entre les différents types de robots entravant les progrès de la robotique.

Ouvrir les frontières linguistiques

La solution réside dans l’ouverture des frontières linguistiques. C’est l’idée fondamentale qui se cache derrière ROS (Robot Operating System) – un framework open source pour la programmation de robots. Développé en 2007 par l’institut de robotique Willow Garage dans la Silicon Valley, le ROS a été publié en 2009 en open source afin que l’ensemble des développeurs puisse l’utiliser. Depuis 2012, ROS est coordonné, maintenu et développé par l’Open Source Robotics Foundation (OSRF).

Se basant sur un système d’exploitation existant, ROS met à disposition des outils logiciels permettant d’écrire des programmes pour les robots. Les utilisateurs peuvent utiliser des bibliothèques de logiciels qui simplifient la création de programmes et qui peuvent être adaptées de manière flexible. 

Aujourd’hui, les possibilités de ROS ne cessent de s’étendre. Par exemple, en 2017, une évolution du ROS a été publiée avec ROS 2, qui apporte quelques améliorations. Parmi elles, la prise en charge de systèmes multi-robots et le comportement en temps réel. 

Les avantages peuvent désormais être utilisés dans de nombreux scénarios différents. Il existe ainsi des pilotes ROS pour plus de 140 robots. Il y a trois ans déjà, la société d’études de marché ABI Research prévoyait que d’ici 2024, près de 55 % de tous les robots commerciaux utiliseraient au moins un package ROS.

Pour quels cas d’utilisation ?

ROS est intéressant pour les entreprises de sécurité et de réseau. Ericsson, par exemple, travaille à l’utilisation de ROS 2 en combinaison avec la 5G. 

Le ROS a également stimulé la scène des start-ups. Le secteur de la robotique compte actuellement un grand nombre de jeunes entreprises qui développent de nouvelles solutions. L’association sectorielle International Federation of Robotics estime qu’environ deux tiers d’entre elles utilisent le framework open source.

Les grands fournisseurs informatiques comme Google ou Amazon ont également reconnu les avantages de ROS. Ainsi, des plateformes de développement pour ROS sont désormais disponibles dans le cloud. Ceux qui utilisent cette offre peuvent donc faire tourner leur application robotique directement dans le cloud.

Robotic Operating System a le potentiel de libérer la robotique de nombreuses contraintes et pourrait ainsi faire avancer de manière décisive le développement dans ce domaine. Grâce au framework, il est possible d’utiliser la technologie indépendamment des fabricants et de créer relativement facilement les applications correspondantes. ROS contribue ainsi à ce qu’à l’avenir, beaucoup plus d’utilisateurs puissent profiter des possibilités offertes par l’utilisation de robots.





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