comment les piratent se servent des animés japonais « comme appât »

Animes Japonais Pirates


Les cybercriminels se servent de plus en plus des animés japonais, comme Naruto ou L’Attaque des Titans, pour piéger les internautes. En moins d’un an, plus de 250 000 cyberattaques ont utilisé les animés venus du Japon comme des appâts dans le but de propager des logiciels malveillants.

Kaspersky met en garde les internautes de la Gen Z (ou Génération Z), c’est-à-dire les personnes nées entre 1997 et 2010. Selon les chercheurs russes, de plus en plus de pirates se servent de la popularité des animés japonais auprès de cette génération pour piéger les internautes. 

Comme l’explique Kaspersky dans son rapport, une grande partie des internautes de moins de 30 ans passe une partie de leur temps libre sur des sites de streaming à regarder des dessins animés japonais, comme Naruto, One Piece, Demon Slayer, Attack on Titan et Jujutsu Kaisen. Conscients de l’attrait de ces animés, les pirates ont mis sur pied une série d’arnaques utilisant « leur identité visuelle ».

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Plus de 250 000 cyberattaques en un an

Entre avril 2024 et mars 2025, Kaspersky a comptabilisé plus de 250 000 cyberattaques exploitant les animés nippons. Les pirates se sont surtout servi de Naruto comme leurre, bien que la série animée date des années 2000. Les chercheurs ont enregistré 114 216 tentatives d’attaques avec Naruto « comme appât ». En seconde position, on trouve Demon Slayer avec 44 200 tentatives, suivi par L’Attaque des Titans, qui a servi de leurre dans près de 40 000 cyberattaques.

Pour piéger les internautes, les cybercriminels mettent en avant de faux épisodes exclusifs, des fuites ou encore des accès premium. Sur la toile, on trouve de nombreux sites frauduleux qui mettent en avant des alternatives à Netflix à prix cassé, précédée d’une phase d’essai gratuit. En règle générale, ces attaques consistent à propager des logiciels malveillants sur l’ordinateur des victimes. Dans d’autres cas, il est plutôt question de vous abonner à votre insu à des services hors de prix, facturés tous les mois ou toutes les semaines.

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Des films populaires servent aussi de leurre

En parallèle des animés japonais, les pirates continuent de se servir de films « qui continuent de trouver un écho auprès de la génération Z » comme des appâts. C’est le cas de Shrek, Stranger Things, Twilight, Vice-Versa 2 ou encore Deadpool & Wolverine. Ces longs métrages « ont fait l’objet de 43 302 tentatives d’attaques ».

« Les modes de divertissement évoluent, et les tactiques des cybercriminels évoluent avec eux. Qu’il s’agisse d’animes cultes comme Naruto et Demon Slayer ou des dernières superproductions en date comme Vice-Versa 2, les escrocs trouvent toujours de nouveaux moyens de tirer parti de l’amour de la génération Z pour ces objets culturels et les plateformes qui les diffusent. Surexposés aux menaces, il est essentiel que les utilisateurs les plus jeunes restent vigilants et comprennent comment se protéger en ligne », explique Vasily Kolesnikov, expert en cybersécurité chez Kaspersky.

Par ailleurs, la société russe souligne que les plateformes de streaming, comme Netflix, Amazon Prime Video, Disney+, Apple TV Plus et HBO Max font également partie des leurres favoris des cybercriminels. En moins d’un an, Kaspersky a identifié près de 100 000 cyberattaques « utilisant les marques et visuels de ces grandes plateformes de streaming ». Là encore, les pirates cherchaient à propager des virus. Sans grande surprise, la plupart des attaques usurpent l’identité de Netflix, qui reste le numéro un de la VOD avec 301,6 millions d’abonnés dans le monde. Kasperky a comptabilisé 5 679 tentatives d’attaques et plus de 2,8 millions de pages de phishing imitant l’interface de Netflix. Les pirates utilisent de fausses pages de connexion, des liens d’« essai gratuit » factices ou « usurpent des mails de réinitialisation de mot de passe ».

Pour passer entre les mailles du filet des pirates, Kaspersky recommande d’utiliser un abonnement de streaming légitime et payant, et de passer uniquement par les applications officielles téléchargées depuis des magasins d’applications ou les sites web officiels. Évitez de vous rendre sur des sites de streaming illégaux, qui pullulent de publicités malveillantes. Avant de saisir des informations personnelles, comme votre adresse e-mail, vos identifiants ou vos coordonnées bancaires) sur Netflix, Disney+ et consorts, vérifiez toujours l’authenticité du site web. Assurez-vous que vous êtes bien sur une page officielle avant de communiquer quoi que ce soit. Enfin, si vous téléchargez des séries ou des films, soyez très vigilant avec les fichiers que vous téléchargez. Une vidéo ne doit jamais être au format .exe ou .msi. Ces extensions sont réservées à des fichiers exécutables, qui peuvent contenir des virus. Si l’épisode que vous avez téléchargé est au format .exe, vous êtes dans le collimateur d’un pirate. 

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Source :

Kaspersky



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