Céder Google : c’est la proposition choc du ministère américain de la Justice après la condamnation de Google, reconnu coupable d’abus de position dominante dans le secteur de la recherche. L’entreprise ne l’entend pas de cette oreille et a publié des contre-propositions bien moins invasives.
Si la justice se range du côté des autorités américaines, alors Google devra céder Chrome. Une scission qui ne fait évidemment pas les affaires du moteur de recherche, dont le navigateur web est le plus utilisé au monde. Chrome représente donc un pilier essentiel du modèle économique de l’entreprise, qui repose essentiellement sur l’affichage de publicité ciblée.
Google veut protéger sa position de force
Google est certes coupable de pratiques anticoncurrentielles, mais le groupe a tout de même son mot à dire sur la condamnation. D’abord, il a toujours la possibilité de faire appel (c’est en préparation), et puis l’entreprise peut proposer ses propres « remèdes ». La cour entendra les deux parties sur le sujet en avril prochain, mais avec l’appel la décision finale ne sera probablement pas prise avant plusieurs années et un second procès.
Lire Google doit revendre Chrome : la proposition choc du ministère de la Justice américain
Évidemment, les propositions de Google sont beaucoup moins fortes que celles du ministère de la Justice américain (DoJ). L’entreprise suggère ainsi des licences plus flexibles pour les constructeurs partenaires d’Android : ils n’auront plus obligation d’installer Chrome ou Search pour obtenir la licence du Play Store. Ils pourront ainsi réinstaller des moteurs de recherche concurrents dans leurs appareils, mais aussi d’autres assistants IA (actuellement, Gemini).
Dans le même ordre d’idée, les développeurs pourront définir d’autres moteurs de recherche par défaut que celui de Google. Apple, Mozilla ou encore Samsung pourront nouer des accords avec n’importe quel moteur de recherche, ce qui était un des nœuds du procès (Apple touche une vingtaine de milliards de dollars par an pour faire de Google le moteur de recherche par défaut dans Safari). Dans le cas d’un accord avec Google, celui-ci aura une durée annuelle.
Les mesures proposées par Google seraient valables pendant 3 ans. L’entreprise estime qu’une période plus longue (les plaignants réclament 10 ans) aurait un impact sur l’innovation.
Sans surprise, les propositions de Google sont aux antipodes d’une vente forcée de Chrome. Même reconnu coupable, le moteur de recherche entend défendre ses positions de toutes ses forces. Reste à voir ce qu’en pensera la justice.
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Source :
Google